mardi 31 janvier 2012

Monuments belges à Paris

Photo datant de 1938

Suite au décès tragique du roi Albert Ier en 1934, la Belgique a tenu à ériger dans toutes ses provinces des monuments au souvenir du roi défunt, dont le rôle lors de la Première Guerre Mondiale était encore très vivace dans les esprits. La France n’en fut pas en reste avec un imposant monument à la gloire du souverain placé dans sa capitale, Paris, près de la place de la Concorde.

La statue équestre en bronze du troisième roi des Belges a été réalisée grâce aux dons arrivés suite au lancement d’une souscription nationale française réalisée par un comité dont la présidence fut assumée par le maréchal Lyautey. Elle a été commandée auprès du sculpteur Armand Martial et des architectes Baudruche et Camelot.


Une commission exécutive du Monument au Roi Albert à Paris fut alors mise sur pied, composée de deux vice-présidents : M. Pierre de Margerie, ancien ambassadeur français en Belgique, et le général de division Brécard, ancien chef de la mission française auprès de l’armée belge. Quant au secrétaire général de la commission, il s’agissait du comte Félix de Vogüé.


Parallèlement à cette commission, un comité de patronage avait également vu le jour. Il était composé des trois personnes citées plus haut, ainsi que de M. Le Tellier, ambassadeur de Belgique en France ; le général Weygand de l’Académie française ; le général de division Degoutte ; le vice-amiral Ronarc’h, ancien commandant de la brigade des Fusiliers Marins ; le colonel Picot, ancien ministre et président de l’Union des Blessés de la Face ; M. Henri Verne, directeur des Musées Nationaux et de l’Ecole du Louvre ; et le comte Wladimir d’Ormesson, secrétaire général de ce comité.

Le monument fut inauguré en grande pompe le 12 octobre 1938 en présence de M. Albert Lebrun, président de la république de l’époque, de la veuve du roi, la reine Elisabeth, et de son fils aîné, le roi Léopold III, ainsi que du maréchal Lyautey, de M. Le Provost de Launay, président du conseil municipal, sans oublier nombre de personnalités de la commission exécutive ou du comité de patronage.

Durant les visites d’Etat en France que réalisent nos souverains, lorsqu’ils sont de passage à Paris, ils prennent toujours le temps de venir saluer ce monument honorant la mémoire de leur illustre ancêtre. Situé initialement sur le Cours-de-la-reine (VIIIe arrondissement), un tronçon de ce cours, entre la place du Canada et la place de l’Alma, a été renommé Cours-Albert-Ier.

Bas relief de gauche évoquant les villes de Liège, Louvain, Malines, Namur, Dinant, Anvers, Termonde, Furnes, Ypres, Dixmude et Nieuport.

Bas relief de droite évoquant les provinces belges, dont un rappel se trouve au sol du piédestal, entourant le monument, avec les différentes armoiries des entités provinciales.



Le roi Albert Ier n’est pas la seule personnalité de notre dynastie qui est présente dans la Ville lumière. Sa belle-fille, la reine Astrid, décédée des suites d’un accident de voiture en 1935, a reçu un honneur dans le même arrondissement. En effet, on peut y trouver une Place de la reine Astrid. A l’origine, une souscription avait été lancée pour pouvoir ériger un monument à sa mémoire. Pour des raisons inconnues, ce dessein n’a pu être réalisé.




La reine possède tout de même son buste, dans la rue d’Arcole, dans le IVe arrondissement, sur l’une des façades de l’hôtel Dieu. Il est précisé que cet honneur est rendu « en souvenir de la Reine Astrid et en commémoration de l’hôpital Albert Ier installé à la maternité de l’hôtel Dieu du 21 décembre 1914 au 31 juillet 1919 ». Cet hôpital militaire avait été à l’époque inauguré conjointement par le vice-président du conseil des ministres belge, M. Carton de Wyart, et par M. Viviani, président du Conseil français. Par ailleurs, la cour d’honneur de ce bâtiment avait été alors rebaptisée « cour de la reine Elisabeth ».




Au détour du célèbre cimetière du Père Lachaise, il est possible d’apercevoir un monument et un ossuaire dédié aux soldats belges morts en France durant 1914-1918, et plus exactement 103 soldats dont les noms sont gravés à l’arrière. Ce monument a été inauguré le 8 octobre 1922 en présence du baron de Gaiffier d’Estroy, ambassadeur de Belgique à Paris, et de M. Raiberty, ministre de la Marine. L’inauguration officielle fut également l’occasion d’y inhumer un soldat belge inconnu.

(Photo www.bel-memorial.be)

(Photo Marie-Madeleine)

A côté de ce monument, une stèle plus modeste rend hommage à un Belge, M. Georges Piron de la Varenne. Il était le président des Volontaires de Guerre Belges en France, chevalier de l’Ordre de Léopold, de l’Ordre de la Couronne, de l’Ordre de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de l’Yser. Il fut assassiné par les Allemands à Cologne le 15 octobre 1943.

(Photo www.bel-memorial.be)
Merci à Nancy et Marie-Madeleine pour les photos actuelles de Paris, et à Valentin Dupont, membre de Pro Belgica Hainaut, pour les recherches historiques.

dimanche 29 janvier 2012

Visite de la reine Paola à Mons

Ce jeudi après-midi, la reine Paola a visité l'entreprise de formation par le travail Au Four et au Moulin et la Maison Communale d'Accueil des Enfants Les P'tits Fours à Mons. Au Four et au Moulin assure la formation par le travail de demandeurs d'emploi qui rencontrent d'importantes difficultés d'insertion professionnelle. Cette formation vise trois domaines : boulangerie/pâtisserie, vente au comptoir et employé(e)s polyvalent(e)s. Les P'tits Fours, quant à elle, accueille des enfants de parents qui s'inscrivent dans une démarche de formation et de recherche d'emploi. Ces deux organisations ont déjà bénéficié du soutien aux projets sociétaux de la Fondation Reine Paola.

Vidéo de la visite : TéléMB (26/01/2012)


Que fait la Fondation Reine Paola ?

Etablissement d'utilité publique, la Fondation Princesse Paola (devenue ensuite Fondation Reine Paola) a été créée en décembre 1992 pour soutenir des projets concrets émanant d'organisations ou de personnes venant en aide à des jeunes particulièrement éprouvés par la vie, confrontés à des problèmes familiaux, de formation et de réinsertion. Conformément à la politique de la Fondation, les interventions sont toujours attribuées pour un projet déterminé, dans le cadre d'un budget présenté et éventuellement pluriannuel. Parfois, la Reine émet des suggestions suite à une visite.

Au fur et à mesure des ans, la liste des associations soutenues par la Fondation Reine Paola est de plus en plus longue : en 2010, 299.411 euros ont été répartis entre 56 associations, dont les Amis de l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Laeken, l'asbl De Tuimel à Berchem, l'asbl Escalpade à Louvain-la-Neuve, le Foyer des Jeunes des Marolles à Bruxelles, le Foyer Lilla Monod à Ixelles, l'asbl Génération Nouvelle à Soignies, la Maison des Enfants Reine Marie-Henriette à Bruxelles, l'asbl Les Petits Fours à Mons, la Maison des Enfants à Nivelles, l'asbl Les Petits Colibris à Tournai, SOS Villages d'Enfants-Belgique, l'asbl Pag-Asa à Bruxelles, l'asbl Phénix à Namur, l'asbl Educ'Action à Ciney, etc. Plus d'infos sur www.sk-fr-paola.be

Depuis 1996, la Fondation remet chaque année des Prix Reine Paola pour l'Enseignement qui récompense des projets novateurs d'enseignants, alternativement du primaire et du secondaire. Le 1er prix s'élève à 6.500 euros, le 2ème prix à 4.000 euros et le 3ème prix à 2.500 euros. En 2010, 26.000 euros ont été distribués à des projets du secondaire. En communauté française, le premier prix a été attribué à un groupe d'accueil et d'accompagnement des professeurs entrants de l'Athénée Royal Gatti de Gamond à Bruxelles, tandis que le projet "Teacher Aid" de Bart Verswijvel à l'Immaculata Instituut à Malle pour réduire la fraction numérique entre professeurs et élèves, a obtenu le premier prix en communauté flamande. Plus d'infos sur www.prixpaola.be

La Fondation Reine Paola a lancé en 1999 le programme "Ecole de l'Espoir" pour soutenir des écoles travaillant dans des quartiers défavorisés. Soumis à un jury indépendant, les projets doivent avoir pour objectif d'augmenter les chances de réussite des élèves. Le soutien financier peut atteindre maximum 20.000 euros par an et peut être reconduit pendant un maximum de quatre ans sur base d'une évaluation annuelle. Afin de soutenir aux mieux les lauréats, un accompagnement a été mis en place depuis l'année scolaire 2006-2007, et a été poursuivi en 2010. Il est assuré par le professeur Marc Demeuse de l'Université de Mons et le Dr Loes Vandenbroucke du HIVA à Leuven. En 2010, 14 projets ont été soutenus pour un montant total annuel de 163.698 euros et concernent des écoles situées à Anderlecht, Anvers, Borgerhout, Bruxelles, Couillet, Courtrai, Gand, Houthalen-Helchteren, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse-ten-Noode, Seraing et Sint-Niklaas. Plus d'infos sur www.ecoleespoir.be

Nouveauté en 2010 : "Terre d'Avenir" est une collaboration entre la Fondation Reine Paola et la Fondation Dirk Frimout qui organisait déjà depuis huit ans le Prix Focus Aarde en communauté flamande. Le Prix "Terre d'Avenir" va récompenser chaque année les meilleures réalisations présentées dans le cadre de la qualification professionnelle qui auront la terre ou l'espace comme sujet. Celles-ci peuvent être abordées d'un point de vue scientifique, technique, artistique, écologique. Plus d'infos sur www.terredavenir.be

Au total, la Fondation Reine Paola aura distribué 489.109 euros en 2010 à des écoles et associations s'occupant d'enfants et d'adolescents en difficulté. La Fondation Reine Paola est soutenue financièrement par la Loterie Nationale, la Fondation Roi Baudouin, l'asbl Les Oeuvres de la Reine, des représentants du monde de l'entreprise (D'Ieteren, Groupe Bruxelles-Lambert, Solvay, Mercedes-Benz, Total, BNP Paribas Fortis, p.ex.) et de généreux donateurs. Le baron van Gysel de Meise a mis son Hôtel Plaza à Bruxelles à disposition de la Fondation Reine Paola pour son concert de Noël 2010 qui permet aux donateurs et associations de se rencontrer.

Merci à la Fondation Reine Paola pour les informations.

lundi 23 janvier 2012

La province du Luxembourg

Le territoire que l’on désigna par la suite sous le nom de « Luxembourg » était, avant la conquête romaine, occupé dans sa partie méridionale par les Trévires et dans sa partie septentrionale par divers petits peuples, clients de Trévires. Il fit partie successivement de l’Austrasie et de ce comté lotharingien d’Ardenne qui fut partagé, vers le milieu du Xe siècle, entre les enfants du comte Ricuin : Godefroid reçut le comté de Verdun et de Bouillon, Sigefroy le comté de Luxembourg, Othon le comté de Bar cependant qu’Arnould de Granson, époux de Mathilde d’Ardenne, devint le premier comte de Chiny.



Sigefroy
Le château principal du fief de Sigefroy ne faisait pas partie du patrimoine de celui-ci. Il semble qu’il obtint de l’évêque de Trèves dont il était l’avoué. Dans l’acte de l’an 963 qui fait mention de cette cession – acte évoqué par Bertholet mais dont l’authenticité est douteuse - ce château porte le nom de « Luzenlinburhut » qui devint plus tard « Lützel burg » ou « petit château » qui, francisé en « Luxembourg », devint le nom du comté et de la dynastie .







Frédéric succéda à son père Sigefroy, vers l’an 998. Il mourut en 1039 et laissa le comté de Luxembourg à son fils, Gislebert, qui le transmit, en 1057, à Conrad Ier. Guillaume Ier hérita de son père vers l’an 1086. La première race des seigneurs de Luxembourg s’éteignit vers 1136 par la mort de Conrad II, fils unique de Guillaume Ier, à qui succéda son beau-frère Godefroid de Namur. Le pays passa ensuite de Henri Ier l’Aveugle, comte de Namur, à sa fille unique Ermesinde qui, de son mariage avec Waleran de Limbourg, eut deux fils : Henri II, fondateur de la deuxième maison de Luxembourg, et Waleran, souche de la branche Luxembourg-Chiny. La maison de Luxembourg connut de brillantes destinées. Pendant un siècle (1308-1411), ses membres revêtirent la dignité impériale. Elle donna des rois à la Bohème et deux connétables à la France.

Le sarcophage d'Ermesinde en l'abbaye de Clairefontaine à Arlon


Mort de Jean l'Aveugle, roi de Bohême, lors
de la bataille de Crécy (par C. Delori)
Henri III devint comte de Luxembourg en 1274. Il fut tué à la bataille des Woeringen, au moment, prétend la chronique, où il allait occire de sa main le duc Jean Ier de Brabant. Son fils, Henri IV, régna pendant sa minorité, sous la régence de sa mère, Béatrice d’Avesnes ; il fût élu empereur d’Allemagne et confia le Luxembourg à son fils, Jean l’Aveugle. Celui-ci devint roi de Bohême. Bien qu’atteint de cécité, il se fit tuer, à la tête de sa garde luxembourgeoise, par les anglais à la bataille de Crécy, en 1346. Wenceslas Ier (1346-1383), Wenceslas II (1383-1419), tous deux empereur et roi de Bohême, puis Sigismond, également empereur et roi de Pologne et de Bohême, furent successivement ducs de Luxembourg. La branche ainée de la maison de Luxembourg s’éteignit avec Sigismond dont la fille, Elisabeth, femme d’Albert de Goerlitz, hérita du duché de Luxembourg. Elle céda celui-ci à son gendre, Guillaume de Saxe, ce qui provoqua des désordres dans le pays. La duchesse Elisabeth appela à son secours son neveu, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, qu’elle nomma mambour du duché de Luxembourg.





Philippe le Bon mit à profit cette occasion qui s’offrait à lui de se rendre maître des domaines de sa tante et, à la mort de celle-ci qui survint en 1451, il se fit inaugurer en qualité de duc de Luxembourg et comte de Chiny. Entré ainsi dans le patrimoine de Bourgogne, le duché de Luxembourg suivit ultérieurement le destin commun des autres principautés belges.

Au comté primitif de Luxembourg s’étaient ajoutés, en 1214, le comté d’Arlon et, en 1364, le comté de Chiny. Il s’accrut de nombreux autres territoires tels que l’immunité d’Echternach, la terre de Thionville, les comtés de Durbuy et de Laroche avec Marche, une partie des châtellenies de Marville et Arancy, les seigneuries de Damvillers, Bastogne, Mirwart, Orchimont et Schönecken et les prévôtés d’Ivoix et de Virton.

Démembré une première fois en 1659 par le traité des Pyrénées et une seconde fois par les traités de 1815 qui, s’ils lui ont adjoint le duché possédait dans les pays de Namur, de Liège et dans la Principauté de Stavelot, le pays de Luxembourg a été scindé par le traité du 15 octobre 1831 qui laissa au roi de Hollande la ville de Luxembourg et ses environs ainsi que le titre de grand-duc, le reste formant l’actuelle province belge. Le traité du 11 mai 1867 décida que le Grand-Duché de Luxembourg formerait un état neutre et la mort du roi Guillaume de Hollande, qui survint en 1890, mit fin à l’union personnelle entre la Hollande et le Grand-Duché.

Bernard Coomans de Brachène
Membre de Pro Belgica
Administrateur de Pro Belgica

samedi 21 janvier 2012

Agenda patriotique belge 2012

11 février 2012 :  hommage à la statue du roi Albert Ier à Tournai, puis repas annuel de la section Ath-Tournai-Mouscron du Mouvement Dynastique.
 
16 février 2012 à 11h :  messe à la mémoire des défunts de la dynastie à l'église Notre-Dame de Laeken en présence de toute la famille royale.
 
17 février 2012 :  hommage au roi Albert Ier à l'hôtel de ville de Mons.
 
17 février 2012 :  hommage au roi Albert Ier à la maison communale de Saint-Josse.
 
18 février 2012 à 11h :  hommage au roi Albert Ier au Square Albert Ier à Anderlecht.
 
19 février 2012 :  hommage au roi Albert Ier à Marche-les-Dames.
 
10 mars 2012 à 15h :  assemblée générale statutaire de Pro Belgica à Bruxelles.
 
18 mars 2012 :  assemblée générale nationale de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III.
 
22 avril 2012 à 11h :  messe pour le 48ème anniversaire de la section Anderlecht de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III.
 
5 mai 2012 à 11h :  commémoration à Anderlecht du V-Day et de la libération des camps nazis.
 
20 mai 2012 :  commémoration de la Bataille de la Lys à Courtrai.
 
16 juin 2012 :  cérémonie du Drapeau Eternel à Orroir organisée par le Comité de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus.
 
21 juillet 2012 :  fête nationale.
 
5 août 2012 :  hommage au roi Albert Ier et aux héros de l'Yser à Nieuwpoort.
 
1er septembre 2012 :  5ème journée nationale des porte-drapeaux à Bruxelles.
 
4 septembre 2012 :  hommage au monument belgo-luxembourgeois de la brigade Piron (parc des Muses à Molenbeek).
 
8 septembre 2012 à 11h :  commémoration de la Libération au monument aux morts d'Anderlecht.
 
22 septembre 2012 :  commémoration du 182ème anniversaire de la révolution belge (à la Colonne du Congrès et à la place des Martyrs) et défilé historique des Volontaires 1830 dans les rues de Bruxelles.
 
20 octobre 2012 :  journée nationale de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III.
 
11 novembre 2012 :  fête de l'Armistice.
 
15 novembre 2012 :  fête du Roi.
 
Un grand merci à toutes les personnes qui nous ont envoyé ces informations. Si vous connaissez d'autres commémorations, ajoutez-les dans les commentaires. Merci d'avance.

lundi 16 janvier 2012

Communiqué

Nous sommes contre la proposition de loi sur l'amnistie déposée par le Vlaams Belang au Sénat. Comme l'ont déjà fait certaines d'entre elles, nous demandons à toutes les communes de voter une motion contre cette proposition de loi.

We verzetten ons tegen het wetsvoorstel over amnestie dat het Vlaams Belang bij de Senaat heeft ingediend. We vragen alle gemeenten om een motie tegen dit wetsvoorstel op te stellen, zoals andere gemeenten dat al hebben gedaan.

Wir sind gegen den im Senat vom Vlaams Belang vorgelegten Gesetzentwurf zur Amnestie. Wir fragen deshalb alle Gemeinden, die es noch nicht gemacht haben, einen Antrag gegen diesen Gesetzentwurf zu stellen.


asbl Pro Belgica vzw
Association Régionale des Militaires Belges en Allemagne
Comité de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus
Relais de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus
BPlus Hainaut
Association patriotique de Bougnies
Provinciale du Hainaut de la Société Royale Philanthropique des Médaillés et Décorés de Belgique
Régionale de Charleroi de la Société Royale Philanthropique des Médaillés et Décorés de Belgique
Comité de liaison des associations patriotiques de Charleroi
Fraternelle Royale de la 4ème Brigade d'Infanterie "Steenstraete" - Section Hainaut
Section de Buvrinnes de la Fédération Nationale des Combattants de Belgique
BUB Hainaut
Front Unique National des Anciens Combattants
Union de Défense et des Intérêts des Anciens Combattants
Section de Leuze-en-Hainaut de la Ligue Royale des Vétérans du Roi Léopold III
Entente des Groupements Patriotiques d'Obourg

***
A notre connaissance, les communes hennuyères qui ont adopté une mention d'opposition contre cette proposition de loi sont : Aiseau-Presles, Anderlues, Antoing, Bernissart, Boussu, Braine-le-Comte, Brugelette, Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Chimay, Colfontaine, Dour, Ecaussinnes, Enghien, Erquelinnes, Flobecq, Farciennes, Fontaine-l'Evêque, Frameries, Froidchapelle, Gerpinne, Ham-sur-Heure-Nalinnes, Jurbise, La Louvière, Les Bons Villers, Leuze-en-Hainaut, Manage, Merbes-le-Château, Momignies, Mouscron, Péruwelz, Pont-à-Celles, Quaregnon, Quevy, Sivry-Rance et Thuin. Par ailleurs, le conseil provincial du Hainaut a également adopté une motion similaire.

jeudi 12 janvier 2012

Le Last Post de janvier de Ploegsteert

Ce premier Last Post de l'année a été dédié aux membres du comité du Last Post.

Le secrétaire du Comité du Last Post de Ploegsteert
Le président du Comité du Mémorial

Merci à Jean-Michel Van Elslande (www.ploegsteert.info) pour les photos.

lundi 9 janvier 2012

"Flandre - Wallonie : quelle solidarité?" (Michel Quévit)

Michel Quévit a enquêté sur les transferts financiers nord-sud si souvent dénoncés par les nationalistes flamands. En effet, depuis 1965, la région wallonne contribue moins aux recettes de l'Etat belge qu'elle ne reçoit. Cette situation résulte du déclin industriel de la sidérurgie et du charbon. Ces transferts existent aussi dans d'autres pays touchés par le même problème : Madrid et la Catalogne vers l'Extrémadure et la Galice (Espagne) ; l'Ile de France vers le Nord-Pas de Calais et le Limousin (France).

Pendant plus d'un siècle, la sidérurgie wallonne a été un atout pour tout le pays, car jusqu'à la mise en exploitation des charbonnages de Campine en 1926, la Wallonie était la seule à disposer de charbon en Belgique. Pour exporter ce charbon, elle aurait pu tirer profit de sa proximité avec des ports étrangers (Dunkerque pour le Hainaut et Rotterdam pour Liège) mais elle est restée solidaire des projets portuaires de l'Etat belge : Anvers et Zeebrugge.

Plus de 2.000 km de voies navigables (canal Albert, canal de Willebroeck, canal de la Campine, p.ex.) ont été créées à partir d'Anvers vers la Wallonie, la France et l'Allemagne. Dans son étude sur l'histoire économique de la Belgique de 1957 à 1968, le professeur Baudhuin fait remarquer : "Les 10 milliards de dépenses du secteur public (Etat et ville d'Anvers) en faveur de l'infrastructure portuaire d'Anvers ont eu un effet multiplicateur de cinq, générant près de 50 milliards d'investissements privés". C'est le début de l'essor économique de la région anversoise et de la Campine dans l'acier et la sidérurgie, mais aussi dans la pétrochimie, le raffinage et le secteur automobile. De 1959 à 1973, la province d'Anvers comptabilise le plus d'investissements aidés (21 %) par rapport à toutes les autres provinces belges. Au cours de la même période, elle reçoit 30% des investissements étrangers effectués en Belgique.

Si l'Etat belge est intervenu à plusieurs reprises pour tenter de sauver la sidérurgie wallonne, il n'a cependant pas négligé le nord du pays. L'électrification du réseau ferroviaire belge a débuté en 1935 par la ligne Bruxelles-Malines-Anvers, tandis que les autres lignes ferroviaires seront électrifiées de 1949 à 1956. En 1934, le Boerenbond, une caisse rurale de crédit active principalement en Flandre, est en faillite suite à des activités financières risquées, mais il est sauvé par l'Etat belge. La première autoroute créée par l'Etat belge sera l' E40 Bruxelles-Ostende en 1956 afin de développer le tourisme à la côte et faciliter l'accès à la mer pour le transport des marchandises. En 1970, le gouvernement donne 115 milliards de FB pour créer le port de Zeebrugge accessible à des navires de 250.000 tonnes, avec un hinterland industriel axé sur les technologies du futur. Sous l'impulsion du ministre limbourgeois Willy Claes, un plan de 210 milliards de FB est lancé de 1982 à 1991 pour améliorer la compétitivité des charbonnages de Campine qui ont cependant ensuite fermé leurs portes.

Michel Quévit pointe la responsabilité des groupes financiers (francophones et flamands) dans les disparités économiques en Belgique. Si ces groupes financiers ont d'abord investi en Wallonie, c'est en raison de la richesse minière et houillère du territoire wallon. S'ils se sont ensuite délocalisés vers la Flandre (notamment lors de la création du complexe sidérurgique de Sidmar), c'est en raison des opportunités nouvelles qu'offraient les infrastructures maritimes et portuaires créées par l'Etat belge.

Et maintenant? D'après les statistiques européennes, l'écart du PIB/hab restait significatif en 2005 entre le nord et le sud du pays : 87,5 pour la Wallonie et 120,1 pour la Flandre (moyenne au sein de l'UE : 100). La Flandre n'est cependant pas reprise dans la liste des 15 régions les plus prospères de l'UE, et la Wallonie parmi les 15 régions les plus pauvres de l'UE (qui appartiennent à l'ancienne Europe de l'Est). On remarque aussi que le PIB/hab de la Wallonie est semblable à d'autres régions industrielles comme les Asturies (90,2) ou le Nord-Pas de Calais (88,6).

L'image "bipolaire" des disparités régionales peut être nuancée par une analyse de la Commission Européenne sur la croissance du PIB par province de 1995 à 2004 : Bruxelles, le Brabant flamand et le Brabant wallon atteignent un taux de 3 % ; les provinces d'Anvers, Flandre orientale, Flandre occidentale, Limbourg, Namur et Luxembourg ont une croissance qui varie de 2 à 2,7 % ; les provinces de Liège et de Hainaut stagnent entre 1 et 2 %.

Bravo à Michel Quévit pour cet ouvrage intéressant et bien documenté, mais par souci d'objectivité, il manque un chapitre autocritique sur le manque de vision et les erreurs de gestion des responsables politiques wallons.

Vincent Leroy
Membre de Pro Belgica Hainaut