mardi 29 juillet 2014

Le Te Deum de la Fête nationale à Mons

Comme chaque année, le Te Deum célébré en la collégiale de Sainte-Waudru était précédé d'un hommage rendu Square Saint-Germain au Monument des Volontaires de 1830. Une réception était ensuite donnée au commandement militaire de la province de Hainaut. 





Merci à Colette Wuilbaut - Van Hoorde, conseillère provinciale et communale, pour ses photos.

samedi 26 juillet 2014

Défilé militaire au diapason du centenaire 14-18

Le traditionnel défilé militaire était marqué cette année par les commémorations du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale. Ainsi, 90 figurants ont composé un détachement historique 14-18. Un détachement du Royal 22e Régiment (Canada) était également invité, lui qui a combattu sur le sol belge en 1915 et en 1944 suite au Débarquement de Normandie dont on célèbre le 70ème anniversaire. Le défilé a mis par ailleurs à l'honneur la coopération militaire européenne et internationale.


Le Roi et la Reine étaient présents dans la tribune royale, accompagnés de leurs enfants la Duchesse de Brabant, le prince Gabriel, le prince Emmanuel et la princesse Éléonore. La princesse Astrid et la princesse Lorenz ainsi que le prince Laurent et la princesse Claire ont assisté également au défilé militaire suivi de son volet civil. Le porte-drapeau de Pro Belgica, Yves Roland, se trouvait dans les tribunes.  

Escorte Royale à cheval
© Jean-Philippe Pochart
Détachement 14-18
© Jean-Philippe Pochart
Détachement 14-18
© Jean-Philippe Pochart
Détachement de l'Ecole Royale Militaire
© Jean-Philippe Pochart
Détachement du Royal 22e Régiment (Canada)
© Jean-Philippe Pochart
Les célèbres chars Léopard qui ont défilé pour la dernière fois
© Jean-Philippe Pochart
Défilé civil : une ambulance Ford Rhein (1955) et une Volkswagen Combi
T2B du service incendie de Kuurne (1974)
© Jean-Philippe Pochart

Merci à Jean-Philippe Pochart, membre de Pro Belgica Hainaut, pour ses photos. 

mercredi 23 juillet 2014

Pro Belgica au Te Deum à Bruxelles

Le porte-drapeau national, Yves Roland, représentait Pro Belgica au Te Deum de la Fête nationale célébré en la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule. Une cérémonie qui s'est déroulée en présence du Roi et de la Reine, accompagnés de leurs enfants, la Duchesse de Brabant, le prince Gabriel, le prince Emmanuel et la princesse Éléonore. A l'extérieur, à l'initiative des Jeunes de Pro Belgica, plusieurs membres s'étaient donnés rendez-vous pour une action drapeaux qui fut aussi l'occasion de recycler la pancarte qui avait fait le tour des médias l'année dernière. Des images qui ont été relayées dans la presse francophone et néerlandophone qui a d'ailleurs interviewé notre membre Thibault Beyaert. 

Pour visionner le reportage de la RTBF : lien

Photo Yves Roland
Photo Yves Roland

Photo Yves Roland


Merci à Yves Roland, porte-drapeau de Pro Belgica, ainsi qu'à Félicien Thiry pour leurs photos. 

mardi 22 juillet 2014

Le stand de Pro Belgica le 21 juillet

Comme chaque année, dans le cadre de la Fête du Parc, Pro Belgica a tenu toute la journée du 21 juillet un stand situé dans la Rue de la Régence. L'occasion de vendre les nombreux objets proposés dans notre boutique ainsi que de faire connaître notre association. Parmi les nombreuses personnes qui se sont succédé sur le stand, nous avons eu la joie d'accueillir le célèbre chanteur Jean-Luc Fonck du groupe Sttellla, digne représentant du surréalisme belge! 

Et bravo à tous les bénévoles qui se sont relayés au cours de cette journée du 21 juillet pour le montage, la gestion et le démontage du stand de Pro Belgica!


La présidente nationale Jacqueline de Montjoye

Jean-Luc Fonck (Sttellla)

Merci à Yves Roland (porte-drapeau national) ainsi qu'à Fabian Tasset (responsable pour la province de Liège) pour leurs photos. 

samedi 19 juillet 2014

Philippe Demoulin, le (presque) dernier combattant de 1830

Philippe-Joseph Demoulin est né le 28 décembre 1809 à Arquennes, alors situé dans le département de Jemappes, qui fait aujourd'hui partie de la commune de Seneffe. Il est le fils de cultivateurs, François-Joseph Demoulin et Marie-Catherine Piron. Il a donc grandi dans la ferme familiale, dénommée "Grande Peine". 



Le 25 mai 1828, il est incorporé pour une période de cinq ans dans la 2ème division d'infanterie. Lorsque la Révolution belge a éclaté, il n'a pas hésité à participer aux combats du parc de Bruxelles qui ont réussi à refouler les Hollandais. Pour cet engagement, Philippe Demoulin a reçu la Croix commémorative des Volontaires de 1830 et fut fait plus tard Chevalier de l'Ordre de Léopold. Le 1er octobre 1830, il est admis au sein de l'armée belge et est passé en 1836 au 12ème régiment de réserve duquel il fut congédié deux ans plus tard. 

Les trois derniers combattants de 1830 (de droite à gauche) :
Jean-Philippe Lavallé (1908-1913), Antoine Lemoine (1807-1911) et
Philippe Demoulin (1809-1912
Toile d'Emile Vermeersch (Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire)



Revenu dans son village d'Arquennes, il s'est marié à Joachime Wauthmy qui lui a donné onze enfants. Il a installé en son domicile un café. Disposant d'une santé de fer, il a lu jusqu'à l'âge de 95 ans sans lunettes et était un fumeur de pipe invétéré. Considéré comme le dernier combattant de 1830 en vie, il a reçu le 16 janvier 1912 la visite du roi Albert Ier. Les sources indiquent que lors d'une visite préalable du secrétaire du Roi, il fut difficile de le convaincre d'accepter cet honneur. Lui qui a déjà eu l'occasion de se voir présenter aux rois Léopold Ier et Léopold II, il a accueilli en wallon, dans son ancien costume bleu de combattant, le souverain sur le seuil de son habitation en indiquant qu'il ne pensait pas un jour rencontrer trois rois! Il a déclaré ensuite que bien qu'étant né Français et ayant servi dans l'armée de Guillaume Ier des Pays-Bas, il ne se sentit jamais autre chose que Belge. Cette visite qui se voulait privée s'est tout de même effectuée en présence du bourgmestre François Deladrière, de l'échevin Rousseau et de l'abbé Delhaye, sans oublier sept de ses enfants, huit petits-enfants et sept arrière-petits-enfants. 

Visite du roi Albert Ier

Posant avec sa fille devant le portrait offert par le roi Albert Ier

Un mois à peine après la visite royale, Philippe Demoulin est décédé le 14 février 1912. Le roi Albert Ier a envoyé un télégramme de condoléances et le drapeau belge a été mis en berne à la maison communale d'Arquennes. La grande salle a d'ailleurs servi de chapelle ardente. Les funérailles, qui ont attiré de nombreuses personnes, se sont déroulées en présences de Michel Levie, Ministre des Finances, et de Jules Renkin, Ministre des Colonies. Le Roi y envoya le lieutenant-colonel baron de Moor, son aide de camp, ainsi que la capitaine Lattoir. M. Gueltan, du département de l'Intérieur, y prononça un discours au nom du gouvernement, suivi par le bourgmestre Deladrière pour les habitants d'Arquennes et par le président de la Société centrale des enfants des combattants de 1830. Suite à ce décès, on apprit en réalité qu'un autre combattant de la Révolution était encore en vie : Jean-Philippe Lavallé, né en 1809 et qui est décédé le 19 février 1913.  

Lors des funérailles, à la sortie de l'église


Pour ne pas oublier le combattant de 1830 Philippe Demoulin, une plaque commémorative a été apposée sur la façade de son habitation, aujourd'hui "Café du Stade" sur la place Albert Ier. Il y est mentionné : « L'an mille neuf cent et douze le 16 du mois de janvier S.M. Albert Roi des Belges est venue en cette modeste demeure saluer Philippe Demoulin le dernier combattant de 1830 décédé le 14 février 1912 dans sa 103ème année ». Lors des festivités du centenaire de la Belgique qui se déroulèrent le 15 juin 1930 à Arquennes avec notamment l'inauguration de l'Arbre du Centenaire (un chêne) par le bourgmestre Gilloux, le souvenir de Philippe Demoulin fut une fois de plus mis à l'honneur. Plus récemment, en 2013, les habitants d'Arquennes ont choisi de baptiser une rue à son nom dans un lotissement qui verra jour dans le futur.



En mai 2015, une exposition consacrée à Philippe Demoulin, organisée par la Maison de la Mémoire et Michel Ameryckx, s'est tenue à la Grange à la Dîme à Arquennes. Elle y présentait des effets personnels du combattant de 1830, tel son shako tricolore, ainsi que des documents sur la Révolution belge et les combats de Bruxelles.

Télésambre
Télésambre

Texte de Valentin Dupont, secrétaire de Pro Belgica Hainaut
Merci à Yves Roland, porte-drapeau de Pro Belgica, pour avoir communiqué certaines informations.
Merci à Rita Delloy du Lasart, membre de Pro Belgica Hainaut, pour avoir communiqué plusieurs documents iconographiques et la photo de la plaque commémorative. 

mardi 15 juillet 2014

Pro Belgica à la cérémonie belge au Cénotaphe à Londres

Le porte-drapeau national de Pro Belgica, Yves Roland, était présent ce 12 juillet à la cérémonie militaire de commémoration des Belges tombés pendant les deux Guerres mondiales au Cénotaphe à Whitehall (Londres). Une cérémonie qui était rehaussée par la présence du prince Laurent qui y représentait S.M. le Roi. Une cinquantaine de porte-drapeaux avaient fait le déplacement, tout comme des vétérans belges et britanniques ainsi qu'un détachement de la Défense belge.

Il y a 80 ans cette année que, suite au décès du roi Albert Ier en 1934, le roi George V du Royaume-Uni accorda à la Belgique la faveur exceptionnelle d'organiser une cérémonie commémorative au Cénotaphe. Le souverain britannique désirait de cette façon rendre hommage au Roi défunt et à l'attitude courageuse de la Belgique durant la Première Guerre Mondiale. 


St Jame's Park
King Charles Street
Détachement de l'Ecole Royale Militaire

The Band of the Grenadier Guards

Horse Guards Parade
Guards Musuem

Merci à Yves Roland, porte-drapeau de Pro Belgica, pour ses photos et dont vous retrouverez prochainement un compte-rendu plus détaillé de cette cérémonie dans notre revue trimestrielle et bilingue (15 euros/an) que vous pouvez recevoir en vous inscrivant sur notre site internet www.probelgica.be 

jeudi 10 juillet 2014

Le baron Feuillien de Coppin de Falaën

Feuillien-Charles-Marie-Joseph de Coppin de Falaën est né le 10 mars 1800 au château de Falaën, dans la province de Namur. Il est l'un des sept enfants du baron Joseph-Joachim de Coppin de Falaën (1763-1840), seigneur de Falaën et de Montaigle, et d'Anne-Martine de Harlez (1771-1833). Son père a reçu à titre personnel le titre de Baron par le roi Guillaume Ier des Pays-Bas en 1816, un titre devenu héréditaire en 1826 en faveur du fils aîné. Feuillien de Coppin, n'étant pas l'aîné, ne pouvait logiquement pas prétendre à ce titre, même s'il fut appelé de la sorte jusqu'à son décès.



De tendance catholique, il se trouve à Bruxelles lorsqu'éclatent les combats de septembre 1830 qui ont conduit à la proclamation de l'indépendance belge. Dans ce contexte, il est tout d'abord secrétaire de la Commission administrative qui a ensuite, le 26 septembre, fait place au Gouvernement provisoire. Élu au Congrès National pour le district de Dinant, il fait partie de ceux qui ont choisi le baron Erasme-Louis Surlet de Chokier comme Régent en attendant que la Belgique se trouve un souverain. Suite à cette élection qui intervient en février 1831, le Gouvernement provisoire rend sa démission. Comme député au Congrès National, notons qu'il a d'abord soutenu la candidature du Duc de Nemours avant d'être un fervent partisan du Duc de Saxe-Cobourg, le futur Léopold Ier.



Gouverneur par intérim de la province de Brabant depuis le 1er décembre 1830, sa fonction est confirmée le 9 juillet 1831. Il l'occupe jusqu'au 21 juillet 1834. Feuillien de Coppin fut également membre de la Commission des récompenses nationales. Pressenti pour devenir gouverneur de la province de Luxembourg, il a préféré se retirer en 1835 au château familial de Falaën auprès de son père et de ses frères. En 1855, il fonde dans le village, grâce à un don important, une école paroissiale dont la charge fut acceptée par la Congrégation des Sœurs de la Providence de Champion.

© ASBL Autour du Floyon

© ASBL Autour du Floyon


Feuillien de Coppin de Falaën est décédé au château familial le 10 mars 1887, le jour de son 87e anniversaire. Resté célibataire, il était alors le dernier survivant du Gouvernement provisoire. Ses funérailles se sont déroulées le 12 mars, empreintes d'une certaine simplicité, puis il a été inhumé dans la crypte de la famille sous l'église Saint-Léger de Falaën. Il avait reçu la Croix de fer en 1830 et avait été fait successivement Chevalier (1843), Officier (1854), Commandeur (1856) puis Grand-Officier (1875) de l'Ordre de Léopold.  

© ASBL Autour du Floyon


Texte de Valentin Dupont, secrétaire de Pro Belgica Hainaut

Photos de la crypte aimablement transmises par l'ASBL Autour du Floyon, le Cercle d'histoire locale du grand Onhaye 

mercredi 2 juillet 2014

Le Tour de La Madeleine à Jumet

Six cents ans que ça dure ! Depuis le quatorzième siècle, les Jumétois revivent tous les ans un événement qui anime leur commune pendant plusieurs jours aux alentours du 22 juillet : le jour de Sainte Marie Madeleine. 

Depuis peu reconnu par l’UNESCO comme une des marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse faisant partie du patrimoine de l’humanité, le Tour de La Madeleine est pourtant bien différent de ces marches à proprement parler. En effet, là où, dans les autres communes, ce sont presque exclusivement des bataillons de l’époque napoléonienne qui défilent, Jumet voit, quant à elle, passer dans ses rues une kyrielle d’armées bien distinctes les unes des autres et qui représentent des époques et des corps militaires très différents. Ainsi, par son parcours en boucle et par ses multiples références historiques, on peut davantage lui trouver des similitudes avec l’Ommegang de Bruxelles. 

L'escorte de Napoléon
© Ooh! Collective

Ainsi, cette festivité si chère au cœur des Jumétois rassemble plus de 2000 figurants qui appartiennent à une cinquantaine de sociétés et, pendant une semaine, les habitants de la commune peuvent revoir défiler devant leurs fenêtres les archers moyenâgeux de Heigne, les matelots napoléoniens qui furent jadis si vaillants devant les Prussiens, les Volontaires de 1830 et leur canon, un corps de l’époque coloniale, les Tuniques bleues revenues du Far West, des cavaliers en uniformes traditionnels faisant résonner leur trompette de cavalerie et bien d’autres encore. Attention, les sociétés sont des organisations actives toute l’année et la plupart existent depuis de nombreuses générations. 

La Garde Civique de Charleroi 1830
© Trait pour trait

Tout commence le dimanche le plus proche de la Sainte Marie-Madeleine. Les pèlerins s’en vont à la messe et le tour débute à leur sortie de la chapelle Notre-Dame d’Heigne à 4 heures 45. La société des Jockeys de Roux, qui ouvre le Tour depuis, au moins, plus d’un siècle, les escorte jusqu’à la place d’Heigne d’où partiront toutes les autres sociétés. Et c’est là que débute un périple qui conduira les marcheurs à travers les communes environnantes avant la rentrée vers midi de la première société à Jumet. 

Société Royale des Lanciers de Heigne
© Ooh! Collective

En chemin, les marcheurs passeront à la Terre al danse, là où, il y a plus de six cents ans, un cavalier a annoncé aux Jumétois que ce pour quoi ils s’étaient lancés dans ce pèlerinage avait été exaucé : la Châtelaine d’Heigne était guérie. Pour commémorer la joie de leurs ancêtres, les pèlerins exécutent encore aujourd’hui une petite danse très particulière sur cette terre sacrée. 



Le lundi : la journée des honneurs. Les sociétés défilent au kiosque où les plus méritants se voient offrir une médaille. Pour fêter cela, les trois jours suivants, les sociétés défileront dans les rues de la commune et seront heureuses d’accepter les nombreuses invitations des habitants. Enfin, le jeudi, les marcheurs participeront à leur traditionnelle retraite aux flambeaux. 

Le Tour de La Madeleine est incontestablement une des processions les plus particulières, mais aussi une des plus ancrées et des plus authentiques du folklore belge. Et sa position dans le calendrier ne la rend que plus charmante pour ceux qui, pour une raison ou une autre, veulent faire la fête aux alentours du 21 juillet !

Michaël Rousseau
Membre de Pro Belgica

Site du Tour de la Madeleine : lien
Le Tour de la Madeleine sur le site du Patrimoine culturel immatériel de Wallonie-Bruxelles : lien 
Les Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse sur le site de l'UNESCO : lien