dimanche 28 décembre 2014

Rapport d'activités 2014 de Pro Belgica



« Le nationalisme, c'est la haine des autres. Le patriotisme, c'est l'amour des siens » 
Romain Gary 


Janvier : La section Flandre Orientale de Pro Belgica a organisé une réception de Nouvel An, précédée d'une conférence sur l'Agneau Mystique de Van Eyck. 

Février : A l'occasion du traditionnel hommage au roi Albert Ier et aux défunts de la dynastie, une dizaine de membres de Pro Belgica se sont retrouvés à Laeken (lien). D'autres membres hennuyers de Pro Belgica étaient à Mons (lien) et Tournai (lien). 

Mars : L'assemblée générale de Pro Belgica a eu lieu à Bruxelles, au cours de laquelle le conseil d'administration a été renouvelé et est désormais composé de Jacqueline de Montjoye (présidente), de Brecht Speybrouck, nouveau vice-président et secrétaire-général, de Pierre-Henry van Caubergh (trésorier), d'Yves Roland et d'Anthony Milléquant (administrateurs). Trois nouveaux membres effectifs ont été élus : Thibault Beyaert, Michaël Rousseau et Bertrand Waucquez. Les comptes et le rapport d'activités de l'année écoulée ont été présentés, ainsi que les projets pour 2014. 

Jacqueline de Montjoye et Yves Roland ont représenté Pro Belgica aux 95 ans de la FNC à Bruxelles (lien). Notre association a organisé également en mars une conférence de Felice Dasssetto (lien

Avril : Pro Belgica était représenté par notre présidente nationale et notre porte-drapeau à la Journée des Vétérans (lien) et à la Journée Nationale du Prisonnier Politique (lien). Pro Belgica était également représenté aux 65 ans des Enfants de la Patrie. 

Mai : Le 1er mai, Pro Belgica et le Rassemblement des Patriotes ont déposé des fleurs sur les tombes de deux combattants de 1830 à Lombise et Fouleng dans la province du Hainaut (lien). Le 8 mai, Jacqueline de Montjoye et Yves Roland étaient présents à la Colonne du Congrès et au Sénat (lien). Pro Belgica a effectué une action drapeaux belges lors des 20km de Bruxelles auxquels participait le roi Philippe (lien). 

Juin : Une visite guidée de la ville de Termonde était organisée par la section Flandre Orientale de Pro Belgica. 



Juillet : Le 12 juillet, Yves Roland était présent à la commémoration des Belges tombés pendant les deux guerres mondiales au Cénotaphe à Londres en présence du prince Laurent (lien). Comme chaque année, lors de la fête nationale, Pro Belgica tenait un stand dans la rue de la Régence (lien) et organisait une action drapeaux belges à la sortie du Te Deum (lien). Présente au Te Deum de Namur avec notre drapeau couronne et notre badge, Mathilde De Raikem, membre effective de Pro Belgica, a été interviewée par RTL-TVI et sa photo a été reprise dans plusieurs journaux. La présidente et le porte-drapeau ont assisté le 31 juillet à la messe en mémoire du roi Baudouin à Laeken.  

Août-Septembre : Notre association a été représentée par sa présidente, son porte-drapeau ou/et le comité provincial de la section Hainaut à ces cérémonies patriotiques : 79ème cérémonie d'hommage au roi Albert Ier et aux héros de l'Yser (lien), visite des ducs de Cambridge et du prince Harry à l'hôtel de ville de Mons (lien), 100 ans de la Bataille de Mons à Casteau (lien) et Mons (lien), Journée Nationale des Porte-Drapeaux (lien), 70ème anniversaire de la Libération à Mons, Belgian Memorial Day 2014 (lien) et commémoration au fort de Breendonk. 

Notre site Internet national et bilingue a été relooké et modernisé (www.probelgica.be). En collaboration avec la Ville de Bruxelles et les Volontaires 1830, nous avons co-organisé l'hommage aux héros de la révolution belge fin septembre à la place des Martyrs, en présence d'un représentant du Roi et d'un public plus nombreux que les années précédentes (lien). 

Octobre : Le 25 octobre, Pro Belgica, la Ville de Mons, l'Association des Descendants du Congrès National 1830 et le Rassemblement des Patriotes ont déposé des fleurs sur les tombes de deux membres du Congrès National de 1830 : Pacifique Goffint au cimetière de Jemappes (lien) et Charles-Adolphe Picquet au cimetière de Mons (lien). Une réception a ensuite été offerte par la Ville de Mons qui avait restauré les deux tombes (lien). 

Novembre : Le 11 novembre, une délégation de notre association a défilé, comme chaque année, devant le Soldat Inconnu à Bruxelles (lien). Le comité provincial de la section Hainaut a participé aux commémorations de Mons, Ciply (lien), Nimy (lien) et Casteau (lien). Lors de la fête du Roi, Pro Belgica était présent aux Te Deum de Bruxelles (lien), Alost (lien), Namur (lien), Mons et Soignies. 

Décembre : Une dizaine de membres de Pro Belgica ont participé aux funérailles de la reine Fabiola à l'intérieur ou à l'extérieur de la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule (lien). Leurs drapeaux couronne ne sont pas passés inaperçus : ils ont été photographiés et interviewés pour le supplément des quotidiens "La Libre Belgique" et "La Dernière Heure". 




En décembre, Pro Belgica était également présent à la messe à Laeken à la mémoire du roi Léopold II, et aux funérailles d'Albert Paternostre, administrateur honoraire de notre association (plus d'infos à son sujet : lien). 

Pro Belgica, c'est aussi une boutique de vente d'objets tricolores (lien), une revue bilingue trimestrielle, un groupe sur Facebook (lien) et deux blogs très fréquentés (http://probelgica-hainaut.blogspot.com et http://probelgicanamur.blogspot.com). Bref, entre tradition et modernité, l'asbl Pro Belgica (qui fêtera ses 40 ans en 2015) poursuit ses objectifs de défendre l'unité du pays et la monarchie, de faire connaître son histoire, de promouvoir les couleurs tricolores, et de rendre hommage aux héros de 1830 et des deux guerres mondiales. Bravo à tous les bénévoles qui participent, d'une manière ou d'une autre, à l'organisation de l'association, et meilleurs vœux à tous pour 2015 !

vendredi 26 décembre 2014

Décès d'Albert Paternostre, administrateur honoraire de Pro Belgica


Albert Paternostre est né à Lens (province de Hainaut) le 1er mai 1915 pendant la première guerre mondiale. Il avait cinq frères plus âgés (Marcel, Léon, Victor, René et Adrien). Le plus jeune des sept frères, Léopold, n'était pas encore né. 

Photo avec ses cinq frères et le drapeau belge

Sa maison natale à Lens
Chapelle Paternostre à Lens

Il nous a raconté dans la revue de Pro Belgica en 1994 :   "Je me rappelle le geste de mon père qui, il y a 76 ans, se précipitait au balcon de la maison pour hisser notre drapeau national, à l'annonce de la fin de la guerre en 1918. J'étais bien jeune à ce moment, c'est aussi le seul souvenir qui m'est resté de cette époque. Sans doute ce geste m'a-t-il frappé à tel point que j'ai encore cette image devant les yeux et qu'elle m'a marqué pour la vie. En effet, je ne peux concevoir un événement national, qu'il soit réjouissant ou deuil, sans qu'y soit associé mon drapeau. Arborer le drapeau est-il le fait d'une simple sentimentalité ou répond-il à quelque chose de plus profond? Sous quelque forme qu'il se présente, il est pour moi symbole de rassemblement, de fierté, d'union".


La présidente Jacqueline de Montjoye posant à côté du portrait du grand-oncle
d'Albert qui fut bourgmestre de Mons, à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de l'hommage
organisé par la section du Hainaut à deux Membres montois du Congrès National
le 25 octobre 2014 

Albert a ensuite étudié au collège Saint-Stanislas à Mons. Il y a terminé sa rhétorique en 1932 et en est était à son décès le doyen des anciens élèves. A noter que Léon Paternostre (grand-oncle d'Albert) possédait un hôtel particulier à la rue de la Halle et a été bourgmestre de Mons de 1885 jusqu'à sa démission en 1888. Egalement conseiller communal pendant trente ans et administration de la Banque du Hainaut, il est décédé en 1909. Un autre grand-oncle, Louis Paternostre (1824-1868), artiste peintre, est l'auteur du tableau sur l'attaque du camp romain de Mons par les Gaulois, qui orne le grand salon de l'hôtel de ville de Mons. Parmi les frères d'Albert ayant vécu dans le Hainaut, Marcel a été bourgmestre de Grandmetz, Victor prêtre et principal au Collège Saint-Julien à Ath, René avocat à Mons, et Adrien ingénieur des mines aux Charbonnages du Hainaut.

Albert choisit d'être militaire de carrière. Jeune officier, il a été fait prisonnier par l'ennemi au début de la deuxième guerre mondiale, ce qui l'a profondément frustré car il aurait voulu servir plus activement. Lors du dernier congé passé avec son épouse tant aimée, Simone, en avril 1940 à Lens, elle lui apprend qu'il va être papa. On peut voir ci-dessous un portrait au pastel réalisé au camp de Prenzlau (Oflag = offizieren lager) par un camarade de captivité, Jacques Visart de Bocarmé. Entre-temps, en 1943, ses parents ont été éjectés de leur maison de Lens par les Allemands qui leur ont accordé trois jours pour la vider de son contenu. 



Après près de cinq ans de captivité, Albert fait la connaissance en 1945 de son fils Guy qui avait presque cinq ans. Dans les années qui suivirent, deux filles, Marielle et Anne, vinrent compléter ce bonheur familial retrouvé.
Albert et son fils Guy
Après les trois mois de congé à la rentrée de captivité, Albert reprend sa carrière militaire. Il est désigné pour une compagnie de transport, le centre d'instruction automobile à Brasschaet. En 1946, il rejoint le 1er Lanciers à Liège, Spa. Il participe à la renaissance de son régiment de guerre, le 2ème Chasseurs à Cheval à Siegen, dissous peu après sa renaissance, ensuite au 1er Chasseurs à Cheval Arnsberg (RFA). Après un séjour de quelques années à Bruxelles, il est désigné pour le 4ème Lanciers à Bourg-Léopold et RFA. Et à partir de 1962 au Service de l'Encadrement de l'Etat-Major à Bruxelles, où il termine sa carrière militaire. Pensionné comme major en 1970, il a été nommé lieutenant-colonel de réserve. De 1972 à 1980, Albert Paternostre a travaillé dans une compagnie d'assurances à Bruxelles.

Depuis plusieurs dizaines d'années, au sein de la paroisse Notre-Dame de l'Annonciation, il était bénévole auprès de la Société Saint-Vincent de Paul, une organisation catholique de laïcs au service des démunis. Il rendait notamment visite à des personnes qui vivaient dans la précarité, et était membre de l'organe de gestion de l'organisation. Sur le plan privé, Albert a eu 3 enfants, 10 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants.

C'est en 1984 qu'il rejoint Pro Belgica après avoir rencontré le général Emile Janssens, ancien commandant de la Force Publique au Congo, lors d'un exposé qu'il donnait à la section des Vétérans du Roi Léopold III d'Ixelles. Albert devient secrétaire général et trésorier de Pro Belgica. Il crée le bulletin trimestriel et rédige de nombreux articles : il en était l'éditeur responsable depuis le début. Pour l'expédition, il était aidé à l'époque par une ancienne collègue de bureau, Mme Gévaudan. Ils passaient ensemble une journée pour l'envoi du bulletin car les adresses étaient écrites à la main. Il est resté secrétaire général jusqu'au début de l'an 2000, tout en étant trésorier.

Albert a repris la charge du secrétariat général fin 2009 et a abandonné la trésorerie à la même époque. Passionné par les nouveautés de ces dernières années, il utilisait aisément tant le gsm que l'ordinateur, Internet et le courrier électronique pour s'acquitter avec brio de ses engagements. Ses hospitalisations l'ont empêché d'être aussi actif que par le passé, mais à chacun de ses retours, il se replongeait instantanément dans les affaires courantes de "son" asbl préférée, assumant tant la collecte et la traduction d'articles pour le bulletin trimestriel que le secrétariat et les réunions du conseil d'administration qu'il accueillait chez lui. En 2011, il s'était vigoureusement prononcé dans notre revue sur les projets d'amnistie et nous avions repris son texte sur notre blog (lien). En mars 2012, il a été très heureux d'assister à l'élection de son petit-fils Raphaël Lobet comme membre effectif lors de l'assemblée générale de Pro Belgica.

Quand je lui ai demandé en 2012 par mail ce qu'il pensait de l'avenir de la Belgique et de Pro Belgica, voilà ce qu'il m'a répondu :  "Malgré les politiciens, avides de pouvoirs, et la perte du sens de l'Etat de nos concitoyens, je reprendrai les paroles du roi Albert Ier en 1914 "J'ai foi en l'avenir de la Belgique", car c'est dans le danger que les Belges montrent vraiment ce qu'ils sont. Pro Belgica subsistera aussi longtemps que des hommes et des femmes auront la volonté de vaincre le laxisme et le laisser-aller, de conserver les valeurs spirituelles et morales, et lutteront contre le matérialisme. Voilà brièvement mon credo".

Lors de l'assemblée générale de Pro Belgica en mars 2014, Albert Paternostre a renoncé, pour raisons de santé, à se représenter comme administrateur. Les membres effectifs ont décidé de le nommer administrateur honoraire en remerciement de tout ce qu'il a fait pendant 30 ans pour notre association. Il restait cependant informé des activités de Pro Belgica par les visites régulières de notre présidente Jacqueline de Montjoye. Par ailleurs, au cours de l'année écoulée, la naissance de cinq arrière-petits-enfants l'a beaucoup réjoui. 

Albert Paternostre est décédé chez lui le 15 décembre 2014 à Forest. Ses funérailles ont eu lieu en l'église Saint-Augustin de Forest, en présence de tous les membres du conseil d'administration et de nombreux membres de Pro Belgica, venus de tous les coins du pays. La présidente prononça un long hommage à l’adresse de cet administrateur bénévole hors pair. Le drapeau belge recouvrait le cercueil de cet ancien prisonnier entre 1940 et 1945 ; la Brabançonne clôtura la cérémonie religieuse. Il était Commandeur de l'Ordre de Léopold II, Officier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille d'Or de Saint-Rombaut et détenteur d'autres distinctions honorifiques. 

Vincent Leroy, président de Pro Belgica Hainaut
Avec l'aide de Jacqueline de Montjoye, Bruno Paternostre et Raphaël Lobet

dimanche 21 décembre 2014

Colonne aux volontaires de 1830 à Nivelles

Afin de commémorer les événements de 1830, un arbre de la Liberté, un peuplier d'Italie, fut d'abord planté en bas de la rue de Mons. Par la suite, un monument néo-classique, commandé au marbrier nivellois Joseph Lanneau, fut inauguré le 16 décembre 1834 à proximité de la Collégiale Sainte-Gertrude. Il s'agit d'une colonne cannelée, brisée, posée sur un piédestal. Évoquant la mort prématurée des hommes fauchés durant les combats, la colonne, atteignant trois mètres, est ceinte en son sommet d'une couronne de laurier dorée. Sur l'une des faces du piédestal est reprise, en lettres dorées, un extrait en latin du onzième livre de l'Énéide se traduisant par : "Que ces âmes généreuses, dont le sang versé nous conquit une patrie nouvelle, reçoivent vos derniers adieux et vos tributs funèbres". En 1848, le monument a été déplacé au cimetière Saint-Pierre avant de revenir à son emplacement initial en 1905. Depuis la Libération en 1944, une cérémonie s'y déroule chaque année. Le monument a finalement été déplacé en septembre 1984 sur l'Esplanade du Souvenir, au croisement de la rue de Saintes et de la rue de Charleroi.



Plusieurs Nivellois se sont illustrés durant la Révolution belge et ont reçu à cet effet la Croix de fer. Godefroid Houze, libraire, afficha dès les premiers jours de septembre des proclamations patriotiques à Nivelles et dans les environs, distribua des armes et n'hésita pas à rejoindre Bruxelles pour combattre avec son fils. Le chirurgien Jean-Baptiste Bary, volontaire durant quatre jours à Bruxelles ainsi que sur la ligne de combat jusqu'à Anvers, procura ses soins aux blessés. Le 23 septembre, François Chapelle, bourrelier, fut blessé à la tête par un coup de baïonnette lors de l'attaque de l'Hôtel de Ville. Et dans la nuit du 23 au 24 septembre, alors que les Nivellois demandaient des armes pour pouvoir marcher sur Bruxelles, plusieurs habitants furent blessés suite à des coups de feu : les voituriers Jean-Baptiste Delpierre (au bras gauche) et Théodore Delpierre (à la jambe gauche), le maçon Hyacinthe-Joseph-Ghislain L'Empereur (deux coups de feu au ventre et à la cuisse) - il s'était d'ailleurs posté avec un autre volontaire à la caserne de la maréchaussée pour empêcher l'enlèvement des poudres qui y étaient cachées - ou encore Victor Francq (au bras gauche) qui exerçait comme tailleur. 




Le 24 septembre, le poissonnier Jean-François Laurent, déjà sexagénaire, arriva à Bruxelles pour combattre avec ses trois fils. L'un d'eux, Dieudonné, qui était menuisier, fut blessé le jour-même par un coup de feu à la jambe droite au niveau de la Montagne du Parc. Le lendemain, Christophe Blanc, frère à l'hospice des vieillards de Nivelles, porte-drapeau de la délégation des volontaires, fut atteint à la cuisse droite en plantant son drapeau à la grille du Parc. Joseph-Ghislain Beauloy, un manœuvre, alla le rechercher et porta son camarade sur son dos. Trois Nivellois furent également blessés ce jour-là : l'ouvrier menuisier Alexandre Blanc à la main droite en combattant sur la Place Royale, Jean-Louis Alardin, qui était cabaretier à Bruxelles, à la cuisse droite près des Etats-généraux ainsi que Louis-Joseph Bomal en combattant à l'Hôtel Belle-Vue. Ce-dernier, rentier, refusa l'indemnité à laquelle il eut droit par la suite au profit d'un blessé nécessiteux. 

AUX BRAVES
MORTS
POUR LA PATRIE EN
1 8 3 0

.... ECREGIAS ANIMAS, QUAE SANGUINE NOBIS
HANC PATRIAM PEPERERI SUO, DECORATE SUPREMIS
MUNERIBUS..... ENEID.XI.24.


Le 26 septembre, le tisserand Hubert Canelle eut les habits percés par la mitraille en gravissant la Montagne du Parc. Des volontaires ont poursuivi les combats au-delà de Bruxelles. Hubert Derny avait déjà été blessé le 24 septembre à la main gauche à Berchem. Au combat de Lierre, le 19 octobre, le boutiquier Pierre Payen fut victime d'un coup de feu au cou tandis que Jean-Baptiste Alardin, soldat au 1er régiment des chasseurs à cheval, s'est fait remarquer, sur la barricade de Lips (faubourg de Lierre), en plantant le drapeau de son bataillon. Par ailleurs, trois Nivellois, décédés lors des combats, sont inhumés dans la crypte de la Place des Martyrs à Bruxelles : Constant Jubert, Jean-J. Voituron et Jacques Chapelle. 

Merci à Myriam Roland pour ses photographies ainsi qu'à Yves Roland, administrateur de Pro Belgica, pour son entremise. 
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Sources:
- Liste nominative des citoyens décorés de la Croix de fer publiée d'après le Moniteur par les soins de la Société centrale des décorés de la Croix de fer (1865), Bruxelles, P.-M. Michelli
- "Le monument aux morts de Nivelles", Connaître la Wallonie [en ligne]
- "Colonne aux volontaires de 1830 (Nivelles)", Wikipédia [en ligne]

mercredi 17 décembre 2014

Pro Belgica aux funérailles de la reine Fabiola

Ce 12 décembre, une dizaine de membres de Pro Belgica ont participé aux funérailles de la reine Fabiola (1928-2014) à l'intérieur ou à l'extérieur de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Le conseil d'administration était représenté par la présidente Jacqueline de Montjoye et trois administrateurs : Pierre-Henri Van Caubergh, Anthony Milléquant et Yves Roland. Ce dernier était derrière le chœur avec les autres porte-drapeaux. Les deux sections provinciales étaient également représentées : la section Flandre Orientale par son président Peter Broos ; la section Hainaut par son secrétaire Valentin Dupont et sa trésorière Merry Goffinet - de Looz-Corswarem. D'autres membres de Pro Belgica étaient également présents : Jean-Paul Van Goethem et son épouse, Jacques Bocklandt, Nico Patelli, Céline Van Caubergh, Quentin Daems, p.ex. 




Plusieurs de ces membres de Pro Belgica étaient présents sur le parvis de la cathédrale avec des drapeaux belges à couronne lesquels ne sont pas passés inaperçus. Leur photo s'est retrouvée dans le supplément des quotidiens "La Dernière Heure" et "La Libre Belgique", qui ont parlé de cette action et interviewé Quentin Daems, un jeune nouveau membre namurois, qui a pu présenter notre association en quelques lignes.



Merci à Anthony Millequant et Yves Roland, administrateurs de Pro Belgica, pour leurs photos. 

lundi 15 décembre 2014

Communiqué de presse de l'asbl BPlus



Notre pays aura pris une nouvelle forme dans quelques mois. La sixième réforme de l'Etat met l'accent d'une manière significative sur les compétences des Régions. Dorénavant, elles pourront, de même que les Communautés, prendre un certain nombre de décisions qui étaient jusqu'à présent du ressort de l'Etat fédéral. 

Ceci signifie aussi que les contacts entre les différentes entités fédérées du pays vont diminuer naturellement. Et, cependant, la majorité des Belges des deux côtés de la frontière linguistique ne souhaite pas voir notre pays se désagréger. Après 180 années passées ensemble, les Belges ont appris à vivre avec les différences aussi bien qu'avec les similitudes. 

Les structures, comme celles d'un Etat, n'existent pas en tant que telles. Elles ne peuvent se maintenir que dans la mesure où il existe un lien entre les citoyens qui en sont la base. C'est la raison pour laquelle des initiatives sont nécessaires pour conserver et renforcer les liens de vivre ensemble entre Flamands, Francophones et Germanophones. 

Un jumelage entre les villes et communes des deux côtés de la frontière linguistique en est un exemple. Il serait tout de même étonnant d'avoir des contacts directs avec des communes à l'autre bout du continent, mais de ne pas connaître les communes toutes proches. B Plus est persuadé qu'il faut investir dans plus de compréhension et de respect mutuel entre tous les citoyens du pays et qu'il y a un intérêt de la part de la population pour savoir ce qui se passe « là-bas ». 

C'est la raison pour laquelle B Plus, un mouvement pluraliste qui promeut une Belgique fédérale, solidaire et efficace, a envoyé une invitation écrite aux Collèges communaux de toutes les villes et communes du pays pour évaluer un jumelage avec une ville ou commune de l'autre côté de la frontière linguistique. Le mouvement est disposé à jouer le rôle de plateforme pour les premiers contacts, tandis que l'organisation pratique ainsi que la réalisation des différentes activités qui seront élaborées dans le cadre de cette initiative incomberont aux acteurs concernés.


jeudi 11 décembre 2014

Le mausolée du Val de Beaulieu à Cambron


Le comte Dieudonné, Hubert, Joseph du Val de Beaulieu est né le 15 août 1786 à Mons. Il est le fils du baron Constant Duval (ou du Val) de Beaulieu (1751-1828), qui naquit à Leuze-en-Hainaut, et de Marie-Thérèse de Wolff (1750-1800). Son père occupa la fonction de maire de Mons de 1800 à 1815 sous le Consulat puis le Premier Empire. Il fut élevé par lettres patentes de 1809 comme Comte de Beaulieu et de l'Empire. 



Très jeune, le comte Dieudonné devient auditeur du Conseil d'Etat, avant d'être chargé de missions en Italie. Il y sera nommé par l'empereur Napoléon commandant de Raguse avant de devenir intendant supérieur de la province de Burgos en Espagne. De retour en France en 1811, il se voit affecté de nouvelles missions en Allemagne puis est nommé comme membre du Conseil des magistrats du Rhin, à Strasbourg. Aux alentours des années 1812 et 1813, il réoccupe à Paris sa fonction initiale d'auditeur du Conseil d'Etat. 



Durant la période hollandaise, il siégea aux Etats Provinciaux du Hainaut ainsi qu'à la deuxième chambre des Etats Généraux. Après la Révolution belge, il est élu membre du Congrès National pour le district de Mons. En juin 1831 il a fait partie de la délégation envoyée à Londres pour annoncer au prince Léopold de Saxe-Cobourg son élection comme Roi des Belges. La même année, il devint envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Berlin. De 1832 à 1835, puis de 1836 à sa mort en 1844, il fut membre du Sénat pour l'arrondissement de Mons. Dans la Biographie du Hainaut (1902), on peut lire du comte Dieudonné que "Partout il se fit remarquer par une généreuse indépendance d’opinion qui fait taire les intérêts personnels pour ne s’occuper du bien-être général. Les discours qu’il prononça dans le cours de sa vie parlementaire, improvisés pour la plupart, attestent l’élévation de ses sentiments, la variété de ses études et la vivacité de son esprit". 



En 1819, il s'est marié à Marie-Thérèse du Toict (1791-1851). Le couple n'a pas eu d'enfants. Sa famille possédait le château d'Attre (Bruglette), le château de Beaulieu à Havré (Mons) et fit bâtir un château sur le site de l'ancienne abbaye de Cambron où le comte Dieudonné installa un haras renommé qui comptait à son décès plus de 400 chevaux. Le comte Dieudonné du Val de Beaulieu s'est éteint le 19 février 1844, à l'âge de 58 ans, en son hôtel bruxellois de la rue du Pont-Neuf. Il avait reçu la Croix de fer en 1833 et plus tard l'Ordre de Léopold. Il était également Commandeur de l'Ordre de la branche Ernestine de Saxe et titulaire de l'Ordre de la Légion d'honneur.



Les photos du mausolée de la famille, où repose le comte Dieudonné, au sein du cimetière de Cambron (Bruglette) sont dues à Jean-Louis Dieu, porte-drapeau de la FNC Brugelette et membre de Pro Belgica Haianut, que nous remercions vivement.
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Sources :
- Site Unionisme.be 
- MATTHIEU E. (1902), Biographie du Hainaut, tome 1, Enghien, A. Spinet, pp. 235-236
- Extrait du Moniteur belge relatant son décès (n°51 - 20/02/1844)

vendredi 5 décembre 2014

Commémoration de l'Armistice dans la commune de Chièvres





Après les différentes commémorations de l'Armistice, les responsables politiques (dont le député-bourgmestre Bruno Lefebvre), les associations patriotiques, les fanfares locales et les écoles de la commune de Chièvres se sont retrouvés au Musée de la Vie Rurale pour le verre de l'amitié et la clôture de l'exposition 14-18.




Source photos : page Facebook de l'Office du Tourisme de la Ville de Chièvres.

A noter que le 13 décembre, une conférence sur la première guerre mondiale aura lieu à Huissignies (commune de Chièvres) :


jeudi 4 décembre 2014

Hommage à Charles Roman à Lessines

Le 25 novembre 2014, la Ville et les Associations Patriotiques de Lessines se sont souvenues et ont honoré : Charles Roman, Lieutenant Colonel Aviateur DFC - DSO. Qui est-il ? Charles Roman est né à Lessines, le 28 septembre 1909. 

En 1928, âgé de 19 ans, il entre à l’école de l’Aéronautique Militaire. Breveté pilote en 1931, il sert dans diverses escadrilles opérationnelles avant d’être formé comme moniteur au pilotage. A l’aube de la seconde guerre mondiale, il est affecté à l’école de Gosselies avec le grade d’Adjudant candidat officier d’active. Le 11 mai 1940, dans le cadre de la Campagne des 18 jours, il est blessé, lors d’une mission de convoyage. Replié sur la France avec son unité, il est soigné à l’hôpital de Caen. Le 17 juin 1940, il apprend le projet d’armistice du Maréchal Pétain, suffisamment rétabli et désireux de poursuivre la lutte, il décide de gagner la Grande- Bretagne. Il rejoint le port de Brest, s’embarque en compagnie de soldats britanniques à bord d’une malle belge de la ligne Ostende – Douvres qui s’y était réfugiée et débarque à Falmouth, le 23 juin 1940. 



Incorporé dans les rangs de la RAF Volunteer Reserve, il est affecté en août 1940 au 236ème Squadron du « Costal Command » (escadrille de défense côtière) équipée de « Blenheim Mk IV ». Revêtu du grade de Pilot Officer, il prend part à la bataille d’Angleterre. Il effectue des missions de protection de convois et de reconnaissance sur les ports du continent susceptibles de servir de bases de départ à une invasion de la Grande-Bretagne. 

En avril 1941, il rejoint le 272ème Squadron équipé de « Beaufighter ». L’unité est appelée à se redéployer dans le théâtre méditerranéen. Charles Roman effectuera deux tours d’opérations au sein de cette escadrille (de mai 41 à mai 42 et de mai 43 à juin 44). Dans l’intervalle, il sera partie prenante dans la formation du 349 (Belgian) Squadron à Ikeja (Nigéria). En Afrique du Nord, il participera à la lutte contre l’Afrika Korps, à la défense de Malte, au débarquement en Sicile et en Italie. 

Faisant rapidement autorité, il conduira les formations qui lui sont confiées aussi bien dans des opérations maritimes (attaques de navires et missions de couverture de convois) qu’en appui des opérations au sol (attaques d’aérodromes et de concentrations blindées). Il se distinguera tout au long de ces missions par son sens du commandement, son courage, son intrépidité toujours mesurée. Nommé Squadron Leader, il sera décoré de la « Distinguished Flying Cross » et en reconnaissance suprême de ses mérites, fait membre du « Distinguished Service Order ». 

Rappelé en Angleterre en septembre 1944 pour servir au sein de l’Etat-Major de la Section Belge de la RAF, il n’aura de cesse de retourner en opérations. Dans cette perspective, il suit une formation de chasseur de nuit sur Mosquito NF30. Le 29 juillet 1945, sa formation terminée, il est versé au 29 Night Fighter Squadron. En octobre 1946, il sera une des chevilles ouvrière de la reconstitution de l’Aviation Militaire. Il reçoit du Gouvernement Belge la Croix d’Officier de l’Ordre de Léopold avec Palme et est également titulaire de la Croix de Guerre 1940 – 1945 avec Palmes et Lions. 

En octobre 1949, il prend le commandement de la 10ème Escadrille de Chasse de Nuit. Il est nommé Lieutenant-colonel, le 26 juin 1953, et devient Commandant du 1er Wing de Chasse de Beauvechain, le 15 février 1954. Le 25 novembre 1954 à 20h27, le Lieutenant-colonel Charles Roman et son navigateur, le Commandant Jean-Louis de Norman et d’Audenhove, en service aérien commandé, décollent à bord du Meteor XI KT – 2, pour leur 3ème vol de la journée. A 21h05, ils ont un dernier contact avec la tour de contrôle de la base de Beauvechain. Quelques instants plus tard, le KT- 2 s’écrase à Basse Houssière (Braine-le-Comte). Ainsi disparaissait ce wallon de Lessines, simple et modeste, persuadé en son for intérieur qu’il ne faisait que son devoir.

Ce 25 novembre, à 9h30, les personnalités arrivent à l’Hôtel de Ville de Lessines : M. le Représentant du Ministre-Président de la Région Wallonne, M. Bracaval, Commissaire d’arrondissement, représentant le Gouverneur de la province du Hainaut M. Tommy Leclercq, M. le Commandant militaire de la province du Hainaut, le Colonel d’aviation Administrateur militaire Pierre Bancu, M. le Commandant du 1er Wing de la base aérienne de Beauvechain, le Colonel Aviateur BEM Franchomme accompagné de quelques membres de son personnel ainsi qu’un peloton d’Honneur composé de 8 hommes, deux représentant de la RAF (le Flight Lieutenant Becky Kirk et le Wing Commander Stuart Andrews), M. l’Echevin Michaux de la Ville de Renaix, M. Michel de Norman et d’Audenhove, fils du Commandant Jean-Louis de Norman et d’Audenhove, des délégations des Associations Patriotiques de Renaix, Brakel, Ellezelles, Péruwelz,... et bien d’autres personnes. C’est au environ de 80 personnes qui ont embarqué dans les bus qui nous ont emmené sur le site de la cérémonie, au Square Charles Roman qui avait déjà été inauguré en 1984. 

Devant la stèle et la plaque commémorative


A 10h30, arrivée sur place, il y avait déjà environ soixante élèves et des voisins qui nous attendaient. Le peloton d’Honneur et les Porte-drapeaux se placent près de la stèle dédiée au Colonel tandis que les invités prennent place sur les chaises qui leur sont destinées. 



C’est l’Echevine Mme Prive qui les remercie de leur présence et qui leur explique le déroulement de la cérémonie. Ensuite c’est le Président du Front Uniques des Associations Patriotiques de Lessines, M. Delhove Luc qui présente le Lieutenant-colonel DFC-DSO Charles Roman. Il invite ensuite Mme Prive, Echevine de Lessines et le Colonel Aviateur Franchomme, Commandant du 1er Wing de Beauvechain à découvrir la plaque biographique du Colonel Roman, placée au pied de la stèle. Les Honneurs sont remis et la sonnerie « Aux Champs » retentit. Des avions, trois F-16, font deux passages au dessus du site. Delhove Luc procède alors à l’appel des personnalités pour les dépôts de fleurs. Ceux-ci terminés, la cérémonie se termine par la Brabançonne et the God Save The Queen. 



A 11h30, nous reprenons les bus pour nous rendre à la Pelouse d’Honneur de la Ville pour nous recueillir son la sépulture de Roman : sonnerie « Aux Champs », dépôt de fleurs suivit par les Hymnes Belges et Anglais. Nous repartons pour le centre ville, à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, salle de l’ « Ecuelle » pour le verre de l’amitié.

Devant la sépulture du Colonel Roman

Merci à Luc Delhove, président de la Fédération Royale et Nationale des Invalides de Guerre et président du Royal Front Unique des Associations Patriotiques de Lessines, ainsi que membre de Pro Belgica Hainaut, pour son compte-rendu et ses photos. 

mercredi 3 décembre 2014

Commémoration de l'Armistice à Jumet

A Jumet, la commémoration de l'Armistice a eu lieu dans l'ancienne maison communale. De style néo-classique, elle a été construite entre 1825 et 1827 par l'architecte Jean Kuypers. Malgré la fusion des communes, ce bâtiment reste toujours utilisé et accueille un guichet pour le service état-civil. La Salle du Conseil (aujourd'hui Salle des Mariages) a beaucoup de charme, contenant toujours sa décoration et ses boiseries d'origine. L'ancienne maison communale accueille aussi de nombreuses commémorations et manifestations, notamment celles liées au Tour de la Madeleine, reconnu au patrimoine de l'Unesco, dont nous vous avons déjà parlé (lien).





La Garde Civique 1830 de Charleroi participait également à cette cérémonie (plus d'infos à leur sujet : lien vers notre article).



C'est de cette ancienne maison communale que sont partis les volontaires de Jumet en 1830 pour les combats de Bruxelles. Une plaque commémorative leur rend hommage, et a été fleurie ce 11 novembre. 

La plaque est en haut à gauche sur la photo
Viviane Mannert de la Garde Civique 1830 de Charleroi

Les personnes présentes ont également fleuri d'autres monuments de Jumet. 





Merci à Roro Amigowill, Philippe Hembise et Thibaut Schonaerts (membre de Pro Belgica Hainaut) de nous avoir autorisés à reprendre leurs photos.

mardi 2 décembre 2014

Commémoration de l'Armistice à Nimy

Nous continuons notre tour des différentes sections de la commune de Mons. Après Jemappes, Mesvin, Obourg, Flénu, Ciply et Cuesmes, direction aujourd'hui Nimy. Le 11 novembre, des dépôts de fleurs ont eu lieu au cimetière et devant le monument de la place, en présence de deux membres de Pro Belgica Hainaut : le président provincial Vincent Leroy ainsi que la conseillère provinciale Catherine Hocquet. La Ville de Mons était représentée par le député et échevin Georges-Louis Bouchez. Une réception a ensuite eu lieu dans l'ancienne maison communale de Nimy.








Merci à Chantal Beghin de nous avoir autorisés à reprendre ses photos.

Photos de la commémoration de Nimy du 11 novembre 2013 : lien

A noter enfin que vous pouvez retrouver le Mouvement Patriotique de Nimy sur Facebook : lien