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samedi 26 février 2011

Mons : la ville et ses monuments principaux

Cet article inaugure une série d'autres articles qui porteront sur la ville de Mons. Les autres épisodes évoqueront quelques visites de notre famille royale dans la cité montoise et nous reviendrons également sur le drapeau d'honneur de la ville, reçu en 1832.

La ville de Mons, chef-lieu de la province de Hainaut, s'étend sur 147 km² et compte un peu plus de 90.000 habitants. Ancienne capitale des comtes de Hainaut, marquée par l’Histoire et riche d’un patrimoine architectural et culturel important, elle est depuis 2002 la capitale culturelle de la Wallonie et deviendra en 2015 la capitale européenne de la culture.

Le centre-ville est constitué en grande partie de maisons en briques rougeâtres. Bien qu'il y ait quelques constructions anciennes et plus rarement nouvelles en pierre bleue, son usage se limite en général à des parties décoratives des façades.

Photo : Christiane Brabant

La Grand'Place est le centre de la vieille ville. Elle se situe tout près de la rue commerçante et du beffroi. Elle est pavée à la manière des vieilles villes et abrite de nombreux cafés et restaurants, ainsi que l'Hôtel de ville. Depuis 2006, elle est dotée d'une fontaine.

Dans son état actuel, l'Hôtel de ville présente un ensemble remarquable de divers bâtiments abritant une grande partie des services communaux. Ces bâtiments ont subi de nombreuses modifications au cours des siècles, des restaurations et des ajouts d'éléments provenant d'autres bâtiments, comme par exemple une cheminée gothique du château de Trazegnies, des portes sculptées du XVIe siècle provenant de démolitions, une cheminée venant du château de Gouy-lez-Piéton, une autre cheminée de 1603 venant du château d'Havré.

L'ensemble des bâtiments entoure un petit parc de forme très irrégulière, le jardin du Maïeur, avec la fontaine du Ropieur réalisée par le sculpteur Léon Gobert (1869-1935)


Photo : Christiane Brabant
Devant l'entrée principale de l'Hôtel de ville se trouve une petite statue en fer forgé représentant un singe : le Singe du grand’garde. Son origine n'est pas vraiment connue, mais elle date de plusieurs siècles. Certains historiens affirment qu'elle a été placée là afin de porter chance à la ville et à ses habitants. De nos jours, la tradition veut que celui qui passe devant le singe doive lui caresser la tête avec la main gauche pour obtenir la réalisation d'un vœu. Son histoire repose sur trois hypothèses : le chef d'œuvre d'un forgeron voulant accéder à la maîtrise de son art, un pilori pour enfants turbulents ou l'enseigne d'une taverne, "L'estaminet de la Grand'Place" qui se trouvait dans les caves de l'hôtel de ville. Il fut par ailleurs déclaré porte-bonheur par la jeunesse Montoise en 1930.

Un des monuments incontournables est le beffroi, bâti au XVIIe siècle. L'édifice de 87 m de haut est le seul beffroi belge de style baroque, il possède un carillon de 49 cloches est logé en son sommet. Il est classé patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999.

Photos : Christiane Brabant

La Collégiale actuelle date du 15ème siècle (vers 1450). C'est un édifice gothique grandiose dont la construction a duré 139 ans. A la Révolution française, elle fut sauvée de justesse de la démolition. Elle fut réhabilitée en 1803. Le buffet des grandes orgues est de style Louis XVI. Il avait été conçu pour l’abbaye de Cambron-Casteau, mais celle-ci ayant été supprimée suite à la Révolution française, l’orgue fut transféré à Sainte-Waudru au début du XIXe siècle. Plusieurs restaurations modifièrent l’instrument depuis lors. L’orgue actuel, de Maurice Delmotte, fut mis en place en 1952 ; de style symphonique. Outre les magnifiques vitraux, dont les plus anciens datent du XVIe siècle, la fameuse chasse de Sainte-Waudru, on peut y voir également le Car d'Or, élément important du folklore montois.

Photo : Christiane Brabant

Photos et textes de Christiane Brabant, membre de Pro Belgica Hainaut
Lien vers son blog : ici
Et pour plus de photos de Mons : ici

lundi 7 février 2011

Agenda

Mardi 8 février 2011 à 20h : conférence-débat "Flandre/Wallonie : quelle solidarité?" par le professeur Michel Quévit à la Salle Espace 2000 à Chastre.

Jeudi 17 février 2011 : action "La révolution des frites : la division, on en a marre" organisée par la section jeunes de Pas en Notre Nom (Blog "frietrevolution").

Jeudi 17 février 2011 à 11h : messe à la mémoire des défunts de la dynastie en l'église Notre-Dame de Laeken en présence de toute la famille royale, suivie d'un bain de foule.

Jeudi 17 février 2011 de 18h30 à 19h30 : garde d'honneur devant le monument aux morts de Grez-Doiceau par les anciens combattants, les Volontaires 1830 et le Grand Serment Royal des Arbalétriers de Saint-Georges de Grez-Doiceau.

Samedi 19 février 2011 à 11h30 : hommage à la statue du roi Albert Ier à Tournai (croisement rue Royale et place Crombez), suivi du repas annuel de la section Ath-Tournai-Mouscron du Mouvement Dynastique.

Dimanche 20 février 2011 à 13h : débat à la Foire du Livre de Bruxelles avec Philippe Genion (auteur de "Comment parler le belge") et Charles Bricman (auteur de "Comment peut-on être belge?").

Vendredi 25 février 2011 à 20h : concert Belgarock réunissant des groupes et artistes de tout le pays à l'Excelsior à Jette (www.warms.be).

Samedi 26 février 2011 à 15h : débat bilingue "Brandweer of pyromaan? De media en de politieke impasse/ Pompier ou pyromane? Les médias et l'impasse politique" avec Béatrice Delvaux (Le Soir), Rik Van Cauwelaert (De Knack) et Dave Sinardet (politologue) au Pianofabriek - 35, rue du Fort - 1060 Bruxelles (org: asbl BPlus).

Samedi 26 février 2011 : 20ème Fromage Party des Volontaires 1830 à Etterbeek.

mercredi 2 février 2011

Opinion de Henri Mairlot (BPlus Hainaut)

Nous vivons un moment paradoxal : on veut que cela change et pratiquement c'est l'immobilisme le plus complet qui prévaut. Bart De Wever a bâti sa réputation sur son discours, avec lui les choses allaient changer rapidement! Yves Leterme l'avait pensé tout autant. Les responsables politiques autour de la table proposent tout en critiquant les propos des autres. Mais n'étant pas grands experts, ils doivent faire appel à des spécialistes extérieurs manipulant des programmes informatiques plus ou moins bien ajustés à la matière extrêmement complexe, ce qui me fait penser aux politiciens de jadis et de maintenant encore faisant appel à "Madame Soleil" scrutant son globe de cristal pour connaître la voie à suivre!

Ils sont tous lamentables quand ils sont interrogés par les médias, ils sont fatigués et ne savent plus que dire... "Nous sommes sur la bonne voie" alors qu'ils ne sont encore qu'à l' abc de la réforme voulue! Depuis six mois, ils parlent de la manière de faire rentrer de l'argent et surtout comment se le répartir, alors qu'il y a encore BHV, Bruxelles, la dette publique, le budget, le socio-économique, la réputation de la Belgique, sa fiabilité et j'en passe!

Bart De Wever est un apprenti sorcier qui croit pouvoir révolutionner la formation de la Belgique en un tour de main. En bon historien, il devrait savoir qu'il faut prendre en compte l'inertie d'un État. C'est grâce à celle-ci que la Belgique tient le coup avec le gouvernement en affaires courantes qui a pu assurer la présidence européenne avec succès. Le PIB, les exportations progressent. N'est-ce pas là la leçon à tirer, nous n'avons pas besoin d'une solution tout de suite. C'est que si la Belgique doit évoluer, tout le monde en est convaincu, cela ne peut se faire que d'une manière progressive et réfléchie. Que l'on forme immédiatement un gouvernement avec les partis réunis autour de la table des discussions et que parallèlement, un comité de sages s'occupe indépendamment de la réforme de l'État en toute indépendance. Rappelons qu'un sage est quelqu'un qui a la juste connaissance des choses, ce que ne sont pas, faut-il le dire, les politiques attablés depuis plus de six mois, non pas pour une grande bouffe mais pour bouffer l'autre sans se faire bouffer soi-même!

Les contradictions sont multiples. Ainsi Bart De Wever rompt une lance pour une Belgique unitaire en disant qu'un seul ministre pour les problèmes d'immigration et les sans-logis ferait mieux que les sept ministres actuels impliqués dans cette problématique. Pourquoi diviser quand l'expérience montre l'intérêt de simplifier les structures, de fusionner? Bart De Wever se veut le sauveur de la Flandre mais il la met en difficulté en voulant la marginaliser au sein de l'Europe, en montrant que le pays est instable, ingouvernable, à l'avenir incertain, ce qu'il faut pour repousser les investisseurs potentiels! Se rend-il compte de la fragilité de nos entreprises, Opel et Arcelor p.ex., dont le centre de décision se trouve à l'étranger? Que dire du taux d'intérêt de la dette qui ne risque que de monter!

Autre ambiguïté, nous avons voté pour des partis régionaux qui présentaient des programmes régionaux, qui ne tenaient pas compte de l'existence de l'autre région, ou ne parlaient pas de dette publique, de difficultés financières, il suffit de taxer les autres. N'est-ce pas le nœud du problème : à qui faire payer la note de nos extravagances? Six mois pour ne pas trouver de réponse! En Flandre plus qu'en Wallonie, on a créé une psychose de l'autre, comme si les populations n'avaient pas un passé commun. Hors la population d'origine étrangère de plus en plus nombreuse, majoritaire même à Bruxelles, rares sont les familles qui n'ont pas de lien au-delà de la frontière dite linguistique.

Henri Mairlot
Responsable de BPlus-Hainaut et administrateur de BPlus (www.bplus.be)

A noter que le dimanche 12 juin 2011, BPlus organisera la 3ème édition de la balade cycliste "De rivier die ons samenbrengt/Ce fleuve qui nous unit" le long de l'Escaut entre Tournai, Audenarde et Gand.