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dimanche 3 juillet 2011

"Oui, une autre Belgique est possible" (Gilles Vanden Burre)

Après avoir présenté l'asbl BPlus dont il préside le comité de direction, Gilles Vanden Burre, un ingénieur commercial de 32 ans, fait un bref rappel historique permettant de comprendre les problèmes communautaires actuels. Il nous explique ensuite le rôle des responsables politiques, des médias, des syndicats, du monde culturel et des mouvements citoyens dans les tensions communautaires.

Il conclut la première partie de son livre : "Les arguments réalistes ne manquent pas pour justifier le maintien de l'existence de l’État belge. Que ce soit au niveau économique, social, culturel ou même international, Wallons, Flamands et Bruxellois sont plus forts ensemble et une séparation appauvrirait tout le monde. Malgré tout, la bataille entre émotion et réalisme va se jouer en termes d'image et de perception par le grand public. La clé pour nos responsables politiques, et pour tous ceux qui croient encore à un avenir pour ce pays, est de faire fonctionner cet État afin qu'il se mette le plus efficacement possible au service des citoyens. Sa remise en cause s'en trouvera d'autant plus déforcée que ses habitants y trouveront une véritable valeur ajoutée, qui passera en partie par l'image renvoyée par les médias. Pour qu'une autre Belgique soit possible, il nous faut donc la réformer et la moderniser sans tabous".

Gilles Vanden Burre est un fédéraliste convaincu (pas un retour à la Belgique unitaire) qui prône la reconnaissance du statut autonome de la région bruxelloise, la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (en échange de la création d'une circonscription électorale nationale et de la suppression des circulaires Peeters et Martens), une réforme du Sénat, la création d'un seul collège électoral bruxellois, une hiérarchie des normes et une nouvelle répartition des compétences entre le niveau fédéral et les entitées fédérées.

Il croit beaucoup en la nouvelle génération politique (Charles Michel, Paul Magnette, Inge Vervotte, Mathias De Clercq, Pascal Smet, Benoît Lutgen, p.ex.) qui savent s'exprimer dans la langue de l'autre communauté et ne font jamais de déclaration incendiaire à ce sujet.

Le point fort de cet ouvrage bien écrit, c'est d'expliquer clairement au grand public les problèmes institutionnels belges et de montrer concrètement comment chaque citoyen qui le souhaite peut faire bouger les choses à sa petite échelle : faire un effort pour parler la langue de l'autre communauté, démonter ensemble les clichés, s'intéresser à ce qui se passe au-delà de la frontière linguistique, participer aux activités de l'asbl BPlus ou en organiser soi-même, etc.

L'auteur conclut : "La somme de toutes ces actions, de ces bonnes volontés et de ces gestes d'ouverture est seule capable de créer un élan populaire fort, détaché de tout parti, qui permettra d'influencer durablement nos responsables politiques. Une telle vague, transcendant tous les courants idéologiques et toutes les couches de la société, sera alors à même de mettre en place cette autre Belgique, qui ne deviendra possible que lorsque vous l'aurez décidé".

Je suis tout à fait d'accord, de la première à la dernière ligne, avec le contenu de ce livre qui représente ma vision des choses et n'élude pas les problèmes et les difficultés. Bravo à Gilles d'avoir montré une image jeune, moderne et dynamique des Belges qui s'investissent pour l'unité de notre pays.

Vincent Leroy
Membre de Pro Belgica Hainaut

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