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jeudi 2 août 2012

Coup de gueule de notre secrétaire général

D’ici un peu plus de deux ans, la Belgique ainsi que de nombreux pays européens commémoreront le centième anniversaire du début de la « Grande Guerre ». L’ultimatum adressé à la France le 1er août 1914 fut suivi le 2 août de celui remis par l’ambassadeur d’Allemagne à notre ministre des Affaires Etrangères. Le 3 août, à la demande du roi Albert, le roi Georges V déclara publiquement que la Grande-Bretagne interviendrait, si nécessare, comme garante de la neutralité belge. L’invasion des troupes allemandes, le 4 août, suivit de peu la décision prise par le gouvernement, au cours d’un Conseil de la Couronne présidé par le Roi, de résister à l’envahisseur.

Quiconque s’intéresse un peu à l’histoire de la Belgique, sait que les Allemands ont franchi la frontière à hauteur de Liège et ont attaqué sa position fortifiée dont le fort de Loncin explosa sous l’effet d’un obus de 420 mm, le 15 août 1914 ensevelissant dans ses décombres plus de 300 défenseurs. A l’heure actuelle, l’ancien fort de Loncin est devenu un cimetière militaire dont on parle très peu mais qui reste la preuve de la résistance aux Allemands.

Si l’Yser et la guerre des tranchées sont un symbole de la guerre 14-18, en Belgique, il ne faut pas oublier les réalités et les horreurs que connurent tous les Belges aux quatre coins du Pays durant cette « Première Guerre mondiale ». Les assassinats de civils (Louvain, Tamines, Dinant, …), les incendies criminels (la Bibliothèque de Louvain), les exécutions de patriotes par l’ennemi, le régime impitoyable imposé par le gouverneur militaire allemand von Bissing, la peur incontrôlée de nos compatriotes, le travail imposé en Allemagne, la justice aux mains des occupants, etc. font que la guerre ne fut pas que celle des tranchées de l’Yser.

Une fois de plus, je dois m’insurger contre certaines interprétations de l’Histoire et ne peux admettre que le ministre-président du gouvernement flamand veuille limiter au « Flanders Field Declaration » la commémoration de ce chapitre de l’Histoire de Belgique, notre pays, qu’il omet volontairement de citer parmi les nations ayant participé aux combats de l’Yser.

Belges, réagissons à une mainmise intempestive du « communautaire » dans un domaine qui intéresse et concerne toute la population. En 1918, ce ne sont pas des autorités flamandes qui ont été invitées par les Chefs d’Etat étrangers en signe de remerciement mais bien le Roi Albert Ier, représentant la Belgique tout entière.

Editorial d'Albert Paternostre, secrétaire général de Pro Belgica, paru dans la revue Pro Belgique n°2/2012

1 commentaire:

  1. Il ne faut pas attendre plus d'un politicien de ce genre.
    Limités et menteurs, ils essaient comme d'autres de refaire l'histoire à leur profit.
    C'est une insulte contre tous les morts qui se sont battus avec honneur (eux) et contre leur population (aussi actuelle*) pour laquelle ils n'ont aucun intérêt si ce n'est celui des votes.

    Le monde cultivé sait lui mais ça c'est une autre histoire!

    NB : Mon grand-père, paix à son âme, s'est battu ayant triché sur son âge pour honorer et servir son pays, lui!
    AUA
    AUA

    Et après ou avant, ils viendront se plaindre qu'ils(leurs ancêtre!) ont été maltraités linguistiquement durant la première guerre car ils étaient commandés en...Français.
    Toute l'élite même en Flandre était et s'exprimait en français.
    Et bien les wallons ne parlaient pas le français... aussi(sic) et ils ne se sont jamais plaints - eux!

    C'est moche mais la politique n'est pas(plus) la pour résoudre les problèmes mais les complique sérieusement.

    AUA

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