Hommage à Herman Planque et aux jeunes Tournaisiens déportés en 1916 et 1917

Né le 3 Mars 1890, Herman Planque fut ouvrier carrier à Allain. Son sort se joua le 18 octobre 1916. Ce jour-là, les Allemands réalisèrent une traque aveugle de ceux qui semblaient appartenir au monde du travail manuel. 188 ouvriers et jeunes gens furent jetés en prison dans des conditions infâmes, ce fut le début d'un calvaire. Herman Planque refusa toujours de travailler contre son pays et contre la liberté. Pour avoir demandé à un de ses frères de malheur un peu de tabac pour le mâcher, il fut attaché le torse nu à un arbre et battu à coup de cravache jusqu'au moment où il s'évanouit. Herman Planque surnommé "le colosse" avait dépéri physiquement, mais ne consentit jamais à céder. Le 27 avril 1917, le roctier fut ramené au domicile de ses parents où il mourut le lendemain. L'envahisseur voulut effrayer les plus récalcitrants en laissant un homme à l'état de spectre et de squelette revenir à son domicile, devant sa mère qui ne le reconnut pas.

Les ouvriers belges de l'époque proclamaient ceci : "Quant à nous, même si la force réussit à réduire nos corps en servitude, jamais nos âmes ne consentiront". Herman Planque non plus n'a pas consenti à la moindre abdication. Il en est mort comme sont morts avec lui 54 autres enfants de Tournai. C'est à eux tous, à leur héroïque résistance, à leur courage sublime que nous avons pensons lors de cette cérémonie d'hommage, devant ce monument sous lequel Herman Planque repose à jamais.

Merci à Danielle Dujeux, membre de Pro Belgica Hainaut, pour son compte-rendu et ses photos.