La crypte située au centre de la place des Martyrs (autrefois place Saint-Michel) à Bruxelles accueille les corps de 467 volontaires morts lors des combats de septembre 1830 pour l'indépendance de la Belgique. Par un décret du 25 septembre 1830, la commission administrative décide de les inhumer au centre de la place Saint-Michel. Les inhumations commencent dès le soir du 27 septembre. Les corps sont déposés dans une fosse creusée par des ouvriers de la ville de Bruxelles. La place est rebaptisée place des Martyrs de la Liberté. Une grande croix est plantée et ornée d'un texte d'Hyppolyte Jenneval, l'auteur de la Brabançonne, inhumé avec ses compagnons d'armes le 24 octobre. A la demande de Léopold Ier, la construction d'un monument débute en 1831, grâce notamment à un don de 16.000 florins du comte Félix de Merode qui les avait reçus pour sa participation au gouvernement provisoire.
La place lorsque fut plantée une grande croix |
Dessiné conjointement par l'architecte Roelandt et l'artiste Guillaume Geefs, le monument Patria est une dame représentant une statue de la Liberté. Elle trône sur le piédestal central et grave avec un stylet les combats de septembre 1830. A ses pieds un lion aux chaînes brisées symbolise la Belgique libre. Le second niveau en pierre bleue et en forme de sarcophage est flanqué de quatre génies représentant la prière, le combat, la victoire et la sépulture. Au dernier niveau, les quatre faces du monument comportent des bas-reliefs en marbre de Carrare illustrant des scènes de 1830. Il est entouré d'une crypte à ciel ouvert dont la galerie est ornée de 27 panneaux de marbre noir où sont gravés les 446 volontaires tués lors des combats de septembre 1830. L'inauguration a eu lieu le 24 septembre 1838.
En 1849, Guillaume Geefs termine son oeuvre par le placement du dernier des quatre bas-reliefs auxquels il travaillait depuis plusieurs années. Que peut-on y voir ? Côté sud, le comte Félix de Merode tient le drapeau brabançon et reçoit le serment des patriotes devant l'hôtel de ville de Bruxelles. Côté nord, sous la conduite de Jean Van Haelen, les troupes belges (sarrau de toile bleue, ceinture de cuir et bonnet noir) s'élancent à l'assaut du parc. Côté est, la consécration de cette nécropole par le doyen de Sainte-Gudule. Côté ouest, le symbole de la Belgique libre et indépendante, couronnant de lauriers ses valeureux fondateurs.
D'autres monuments liés au souvenir de la Révolution de 1830 furent par la suite ajoutés : en 1897 un monument dédié à Hyppolite Dechez, dit « Jenneval », l'auteur des paroles de la Brabançonne et mort lors des combats à Lierre et, l'année suivante, un monument consacré au souvenir du comte Frédéric de Merode, décédé en 1830 après avoir été blessé lors des combats près de Berchem.
La cérémonie en hommage aux héros de 1830 à l'occasion du centenaire de l'indépendance en 1930 (© Archives/Le Soir Illustré) |
D'autres monuments liés au souvenir de la Révolution de 1830 furent par la suite ajoutés : en 1897 un monument dédié à Hyppolite Dechez, dit « Jenneval », l'auteur des paroles de la Brabançonne et mort lors des combats à Lierre et, l'année suivante, un monument consacré au souvenir du comte Frédéric de Merode, décédé en 1830 après avoir été blessé lors des combats près de Berchem.
(© Régie des Bâtiments) |
Notre association entretient une relation des plus étroites avec ce lieu de Bruxelles. En effet, en 1974, c'est par une opposition à un projet immobilier menaçant la crypte, qu'un comité de défense Pro Patria fut mis sur pied, qui deviendra ensuite très vite Pro Belgica en 1975. Le prince François de Merode, le premier président de l'association, est même intervenu auprès du roi Baudouin. Au final, le projet immobilier a été abandonné. Seconde victoire : la commémoration en hommage aux héros de la révolution de 1830, tombée en désuétude, a été réhabilitée.
(© P. Van den Abeele/De Standaard) |
Chaque veille du quatrième dimanche de septembre, la Ville de Bruxelles et l'asbl Pro Belgica, avec la participation des Volontaires 1830 de Bruxelles, organisent une commémoration bilingue à la place des Martyrs (les photos des cérémonies de 2011) qui est entourée de bâtiments de style néo-classique datant de l'époque des Pays-Bas autrichiens. En 1980, le roi Baudouin a assisté à cette cérémonie à l'occasion des 150 ans de la révolution belge. La place est aujourd'hui classée, a été ré-agencée et le monument Patria a été restauré en 2005 à l'occasion du 175e anniversaire de l'indépendance.
Depuis 1975, cinq personnes se sont succédées à la présidence de Pro Belgica (devenue une asbl en 2002) :
- Prince François de Merode (de 1975 à 1983)
- Général Emile Janssens (de 1983 à 1989)
- Général-major Jules Everaert (de 1989 à 1993)
- Princesse Rosalie de Merode (de 1993 à 2008)
- Jacqueline de Montjoye (depuis 2008)
La cérémonie en 2012 durant laquelle la présidente de Pro Belgica prononce un discours (© Denis Noë) |
Depuis 1975, cinq personnes se sont succédées à la présidence de Pro Belgica (devenue une asbl en 2002) :
- Prince François de Merode (de 1975 à 1983)
- Général Emile Janssens (de 1983 à 1989)
- Général-major Jules Everaert (de 1989 à 1993)
- Princesse Rosalie de Merode (de 1993 à 2008)
- Jacqueline de Montjoye (depuis 2008)
Vincent Leroy
Président de Pro Belgica Hainaut
Merci à Anthony Milléquant pour la photo du roi Baudouin en 1980, mais aussi à toutes les personnes qui se sont activées pour la retrouver.
Petite erreur en ce qui concerne la dernière photo, ce n'est pas la cérémonie de 2011, mais celle de 2012. Je reconnais suite à un petit détail concernant le drapeau de Pro Belgica. Il manque le lion sur la hampe, suite à un accident juste avant la cérémonie à la colonne du Congrès.
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