dimanche 28 novembre 2010

Le comte Félix de Merode


Le Comte Félix de Merode, frère de Frédéric est né à Maastricht le 13 avril 1791 en l'ancien Hôtel Merode, lors d'une première fuite devant l'invasion française. Il épousa au château de Villersexel en Franche-Comté, le 4 juillet 1909, Rosalie de Grammont, nièce du fameux Marquis de La Fayette. Il est certain que l'influence de sa belle-famille, puissamment imprégnée par le siècle des Lumières, a joué un rôle primordial dans l'attitude libérale mais profondément catholique qu'il professe au cours de sa carrière politique.

Sous le gouvernement des Pays-Bas, il ne fait que de rares incursions en Belgique, mais attire cependant sur lui l'attention par un écrit inspiré par les doctrines de Lammenais et les principes qui président à l'union des catholiques avec les libéraux.

Rappelé à Bruxelles par le décès de son père, survenu le 18 février 1830, il s'y trouve encore lors des évènements qui conduisent à notre indépendance. Le 28 août 1830, les notables réunis à l'Hôtel de Ville de Bruxelles le désignent, ainsi que quatre autres personnes, pour rédiger une adresse exposant au Roi les vœux des belges. Chargé de porter ce document à La Haye, il est nommé le 8 septembre suivant membre de la commission de sureté publique.

Ne ménageant ni ses deniers ni sa personne, il participe à toutes les réunions et va même jusqu'à verser des subventions aux ouvriers victimes des troubles. Le 26 septembre, il est nommé membre du gouvernement provisoire et est élu au Congrès National par les districts de Bruxelles-Malines et Maastricht. Dans la suite des membres qui sont chargés de présenter au Prince Léopold le décret qui l'appelle au Trône, le Comte de Merode conseille l'acceptation des préliminaires de paix proposés par la conférence de Londres et fait partie de la délégation qui invite le Prince Léopold de Saxe-Cobourg à se rendre en Belgique.


Le 29 août 1831 il est élu député de Bruxelles et le 19 novembre suivant, il est fait Ministre d'État, remplissant successivement, à la demande du Roi Léopold 1er, les fonctions de ministre de la Guerre, de l'Intérieur et des Affaires Étrangères. Il démissionnera du Conseil le 18 février 1939, refusant d'attacher son nom aux cessions de territoires réclamées à la Belgique, veille du jour où le Roi sera prié de conclure le traité définitif avec la Hollande et les cinq états garants.

Toujours très actif dans la politique belge, il demeure le chef des catholiques libéraux et député de l'arrondissement de Nivelles où il a été élu en 1833.

Un jour, fin janvier 1857, le comte Félix de Merode prend froid au retour d'une visite chez le recteur de l'université de Louvain, et meurt en son Hôtel à Bruxelles le 7 février 1857 et repose à Rixensart. Un superbe monument du sculpteur Geefs le représente à genoux dans la Cathédrale St Michel.



Extraits d'un article écrit par le Prince Alexandre de Merode (†) sur la Maison de Merode qui furent aimablement communiqués par la Princesse Philippine de Merode (†)

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