vendredi 11 mai 2012

Cérémonie du 8 mai à Cuesmes





Discours prononcé par Jean-Pierre Dupont, Echevin de l'Etat Civil et des Associations Patriotiques de la Ville de Mons, à l'occasion du 67ème anniversaire de la fin de la Guerre 40-45 et de la libération des camps :

"Le 8 mai 1945, la guerre la plus affreuse connue par l'humanité prenait fin. Elle avait duré 5 longues années par la faute d'un fou sanguinaire qui avait rêvé de faire un monde à son image.

Dans notre région, les ravages furent terribles. Des centaines de jeunes cuesmois connurent la détention dans les camps de prisonniers de guerre durant 5 ans. Ceux-ci revenaient très souvent, avec une santé délabrée causée par les traitements inhumaines qu'ils ont subis.

Il en fut de même pour les prisonniers politiques, incarcérés pour s'être opposés à l'idéologie hitlérienne.

Juin 1944 voit le débarquement en Normandie et quelques mois plus tard, notre contrée est libérée non sans que des résistants cuesmois soient victimes de la répression nazie. Leur sacrifice est d'ailleurs honoré chaque année à La Malogne.

Nous vivons en paix depuis maintenant près de 70 ans mais faisons preuve de vigilance et écoutons le message des anciens, eux qui ont connu ces années de souffrance. Car des troublions sont prêts à épouser les paroles d'un illuminé qui jouera au petit Hitler. Ce n'est qu'en restant vigilants que nous pourrons espérer éviter de revivre un passé, pas si lointain."



Merci à Maryse Romain, membre de Pro Belgica Hainaut, pour ses photos. Elle a également souhaité faire partager à nos lecteurs un texte intitulé "Hommage au Soldat inconnu", écrit par son grand-oncle, Joseph Caupin (1915-1988), dit "El Fayet" qui est né à Bracquegnies. Il était peintre en bâtiment, mais il laissait souvent ses gros pinceaux pour de plus délicats. Il peignait sur de la toile de jute, mais pas n'importe laquelle, celle qui protégeait les mineurs de la poussière dans les « gayoles ». Il maniait aussi bien la plume que le pinceau et c'est ainsi qu'il écrivit ce texte :

"Dans son cercueil, le Poilu repose. De temps en temps, on vient le voir pour lui raconter de douces choses. Et bien moi, ça me donne le noir. Des étrangers lui apportent des couronnes. Beaucoup font aussi comme eux, ils raniment la flamme. Ils se découvrent devant ce pauvre fieu.
Croyez-vous qu'ils ont du courage d'aller sur la tombe de ce moribond ?
Mais quand le canon fait rage, beaucoup de ces gens-là restent à leur maison.
Les Combattants ne font pas de manière. Eux, vont modestement le saluer car le Poilu, pour eux, est un frère qu'ils ne pourront jamais oublier. Finie la guerre, abolissez les canons. Qu'il n'y ait plus de misère, ni de séparations."

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