Du samedi 11 mai au dimanche 18 août 2019, le Mons Memorial Museum accueille une exposition sur le camp de prisonniers allemands de Ghlin-Erbisoeul. Il s’agit de la première exposition consacrée aux prisonniers de guerre allemands détenus par la Belgique après la Seconde Guerre mondiale. Entre témoignages de détenus et documents historiques, l’exposition plonge les visiteurs dans le quotidien de milliers de prisonniers allemands.
Le camp de prisonniers allemands de Ghlin-Erbisoeul a été ouvert en 1945 par les troupes américaines et fermé en 1948 par l’armée belge. Ce camp a accueilli, à un moment ou l’autre de leur détention, l’écrasante majorité des prisonniers de guerre allemands détenus par la Belgique (près de 52 000).
L’exposition, la première proposée par une institution muséale belge sur cette thématique encore brûlante, a pour but de présenter l’histoire et les conditions de vie de ces hommes dans une Belgique en pleine reconstruction au travers d’objets et de documents encore inédits. Le public peut aussi en apprendre plus sur cette Belgique d’après-guerre à l’économie fragilisée, où la production de charbon est au plus bas. Les prisonniers allemands, main d’œuvre importante, disponible immédiatement et peu cher à entretenir, sont mis à contribution dans cette « bataille du charbon », essentielle à l’économie de l’époque et au chauffage de nombreux foyers.
Après la fermeture du camp, en 1948, environ 2 000 allemands n’ont jamais quitté la Belgique et y ont fondé une famille. À l’heure actuelle, plusieurs milliers de descendants de ces prisonniers de guerre vivent toujours en Belgique. Cette exposition permet d’en savoir un peu plus sur le passé de leur père ou grand-père.
Derrière ce projet, un véritable travail d’historien a été nécessaire afin de recouper les témoignages laissés par les prisonniers avec des documents provenant d’archives militaires belges ou d’institutions a priori neutres, comme la Croix-Rouge.
De plus, ce sujet est sensible pour ses échos avec l’actualité, particulièrement préoccupée par les problématiques liées à l’enfermement, ainsi qu’au traitement à réserver à certaines catégories de combattants capturés et désarmés.
Source : visitmons.be
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