Albert Paternostre est né à Lens (province de Hainaut) le    1er mai 1915 pendant la première guerre mondiale. Il avait cinq frères plus    âgés (Marcel, Léon, Victor, René et Adrien). Le plus jeune des sept frères,    Léopold, n'était pas encore né. 
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| Photo avec ses cinq frères et le drapeau belge | 
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| Sa maison natale à Lens | 
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| Chapelle Paternostre à Lens | 
Il    nous a raconté dans la revue de Pro Belgica en 1994 :   "Je me    rappelle le geste de mon père qui, il y a 76 ans, se précipitait au balcon de    la maison pour hisser notre drapeau national, à l'annonce de la fin de la    guerre en 1918. J'étais bien jeune à ce moment, c'est aussi le seul souvenir    qui m'est resté de cette époque. Sans doute ce geste m'a-t-il frappé à tel    point que j'ai encore cette image devant les yeux et qu'elle m'a marqué pour    la vie. En effet, je ne peux concevoir un événement national, qu'il soit    réjouissant ou deuil, sans qu'y soit associé mon drapeau. Arborer le drapeau    est-il le fait d'une simple sentimentalité ou répond-il à quelque chose de    plus profond? Sous quelque forme qu'il se présente, il est pour moi symbole de    rassemblement, de fierté, d'union".
Albert a ensuite étudié au collège Saint-Stanislas à Mons. Il y a terminé sa rhétorique en 1932 et en est était à son décès le doyen des anciens élèves. A noter que Léon Paternostre (grand-oncle d'Albert) possédait un hôtel particulier à la rue de la Halle et a été bourgmestre de Mons de 1885 jusqu'à sa démission en 1888. Egalement conseiller communal pendant trente ans et administration de la Banque du Hainaut, il est décédé en 1909. Un autre grand-oncle, Louis Paternostre (1824-1868), artiste peintre, est l'auteur du tableau sur l'attaque du camp romain de Mons par les Gaulois, qui orne le grand salon de l'hôtel de ville de Mons. Parmi les frères d'Albert ayant vécu dans le Hainaut, Marcel a été bourgmestre de Grandmetz, Victor prêtre et principal au Collège Saint-Julien à Ath, René avocat à Mons, et Adrien ingénieur des mines aux Charbonnages du Hainaut.
Albert a ensuite étudié au collège Saint-Stanislas à Mons. Il y a terminé sa rhétorique en 1932 et en est était à son décès le doyen des anciens élèves. A noter que Léon Paternostre (grand-oncle d'Albert) possédait un hôtel particulier à la rue de la Halle et a été bourgmestre de Mons de 1885 jusqu'à sa démission en 1888. Egalement conseiller communal pendant trente ans et administration de la Banque du Hainaut, il est décédé en 1909. Un autre grand-oncle, Louis Paternostre (1824-1868), artiste peintre, est l'auteur du tableau sur l'attaque du camp romain de Mons par les Gaulois, qui orne le grand salon de l'hôtel de ville de Mons. Parmi les frères d'Albert ayant vécu dans le Hainaut, Marcel a été bourgmestre de Grandmetz, Victor prêtre et principal au Collège Saint-Julien à Ath, René avocat à Mons, et Adrien ingénieur des mines aux Charbonnages du Hainaut.
Albert    choisit d'être militaire de carrière. Jeune officier, il a été fait prisonnier    par l'ennemi au début de la deuxième guerre mondiale, ce qui l'a profondément    frustré car il aurait voulu servir plus activement. Lors du dernier congé    passé avec son épouse tant aimée, Simone, en avril 1940 à Lens, elle lui apprend qu'il va être papa. On    peut voir ci-dessous un portrait au pastel réalisé au camp de Prenzlau (Oflag    = offizieren lager) par un camarade de captivité, Jacques Visart de Bocarmé.    Entre-temps, en 1943, ses parents ont été éjectés de leur maison de Lens par    les Allemands qui leur ont accordé trois jours pour la vider de son contenu. 
Après    près de cinq ans de captivité, Albert fait la connaissance en 1945 de son fils    Guy qui avait presque cinq ans. Dans les années qui suivirent, deux filles, Marielle et    Anne, vinrent compléter ce bonheur familial retrouvé.
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| Albert et son fils Guy | 
Après    les trois mois de congé à la rentrée de captivité, Albert reprend sa carrière    militaire. Il est désigné pour une compagnie de transport, le centre    d'instruction automobile à Brasschaet. En 1946, il rejoint le 1er Lanciers à    Liège, Spa. Il participe à la renaissance de son régiment de guerre, le 2ème    Chasseurs à Cheval à Siegen, dissous peu après sa renaissance, ensuite au 1er    Chasseurs à Cheval Arnsberg (RFA). Après un séjour de quelques années à    Bruxelles, il est désigné pour le 4ème Lanciers à Bourg-Léopold et RFA. Et à    partir de 1962 au Service de l'Encadrement de l'Etat-Major à Bruxelles, où il    termine sa carrière militaire. Pensionné comme major en 1970, il a été nommé    lieutenant-colonel de réserve. De 1972 à 1980, Albert Paternostre a travaillé dans une compagnie d'assurances à Bruxelles.
Depuis    plusieurs dizaines d'années, au sein de la paroisse Notre-Dame de    l'Annonciation, il était bénévole auprès de la Société Saint-Vincent de Paul,    une organisation catholique de laïcs au service des démunis. Il rendait    notamment visite à des personnes qui vivaient dans la précarité, et était    membre de l'organe de gestion de l'organisation. Sur le plan privé, Albert a    eu 3 enfants, 10 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants.
C'est    en 1984 qu'il rejoint Pro Belgica après avoir rencontré le général    Emile Janssens, ancien commandant de la Force Publique au Congo, lors d'un    exposé qu'il donnait à la section des Vétérans du Roi Léopold III d'Ixelles.    Albert devient secrétaire général et trésorier de Pro Belgica. Il crée le    bulletin trimestriel et rédige de nombreux articles : il en était l'éditeur    responsable depuis le début. Pour l'expédition, il était aidé à l'époque par    une ancienne collègue de bureau, Mme Gévaudan. Ils passaient ensemble une    journée pour l'envoi du bulletin car les adresses étaient écrites à la main.    Il est resté secrétaire général jusqu'au début de l'an 2000, tout en étant    trésorier.
Albert    a repris la charge du secrétariat général fin 2009 et a abandonné la    trésorerie à la même époque. Passionné par les nouveautés de ces dernières    années, il utilisait aisément tant le gsm que l'ordinateur, Internet et le    courrier électronique pour s'acquitter avec brio de ses engagements. Ses hospitalisations l'ont empêché d'être aussi actif que par le passé,    mais à chacun de ses retours, il se replongeait instantanément dans les    affaires courantes de "son" asbl préférée, assumant tant la collecte et la    traduction d'articles pour le bulletin trimestriel que le secrétariat et les    réunions du conseil d'administration qu'il accueillait chez lui. En 2011,    il s'était vigoureusement prononcé dans notre revue sur les projets d'amnistie    et nous avions repris son texte sur notre blog (lien). En mars 2012, il a été très heureux d'assister à l'élection de son    petit-fils Raphaël Lobet comme membre effectif lors de l'assemblée générale de    Pro Belgica.
Quand    je lui ai demandé en 2012 par mail ce qu'il pensait de l'avenir    de la Belgique et de Pro Belgica, voilà ce qu'il m'a répondu :  "Malgré les politiciens, avides de pouvoirs, et la perte    du sens de l'Etat de nos concitoyens, je reprendrai les paroles du roi Albert    Ier en 1914 "J'ai foi en l'avenir de la Belgique", car c'est dans le danger    que les Belges montrent vraiment ce qu'ils sont. Pro Belgica subsistera aussi    longtemps que des hommes et des femmes auront la volonté de vaincre le laxisme    et le laisser-aller, de conserver les valeurs spirituelles et morales, et    lutteront contre le matérialisme. Voilà brièvement mon    credo".
Lors de l'assemblée générale de Pro Belgica en mars 2014, Albert Paternostre a renoncé, pour raisons de santé, à se représenter comme administrateur. Les membres effectifs ont décidé de le nommer administrateur honoraire en remerciement de tout ce qu'il a fait pendant 30 ans pour notre association. Il restait cependant informé des activités de Pro Belgica par les visites régulières de notre présidente Jacqueline de Montjoye. Par ailleurs, au cours de l'année écoulée, la naissance de cinq arrière-petits-enfants l'a beaucoup réjoui. 
Albert Paternostre est décédé chez lui le 15 décembre 2014 à Forest. Ses funérailles ont eu lieu en l'église Saint-Augustin de Forest, en présence de tous les membres du conseil d'administration et de nombreux membres de Pro Belgica, venus de tous les coins du pays. La présidente prononça un long hommage à l’adresse de cet administrateur bénévole hors pair. Le drapeau belge recouvrait le cercueil de cet ancien prisonnier entre 1940 et 1945 ; la Brabançonne clôtura la cérémonie religieuse. Il était Commandeur de l'Ordre de Léopold II, Officier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille d'Or de Saint-Rombaut et détenteur d'autres distinctions honorifiques.
Vincent Leroy, président de Pro Belgica Hainaut
Avec l'aide de Jacqueline de Montjoye, Bruno Paternostre et Raphaël Lobet
Avec l'aide de Jacqueline de Montjoye, Bruno Paternostre et Raphaël Lobet







Joyeux anniversaire! Un bien beau portrait par Vincent, Jacqueline et Raphaël. Une belle famille, un grand projet. Bravo Monsieur Paternostre et vive ProBelgcaHainaut! Nicolas de Potter
RépondreSupprimerPourquoi joyeux anniversaire ? C'est son décès qu'est célébré.. C'était mon arrière grand-père..
SupprimerL'article ayant été initialement publié en 2012, c'est de cette époque que date le précédent commentaire.
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