J'habite dans le village de Buvrinnes, dans le Hainaut, et depuis une dizaine d'années je joue le rôle de secrétaire-trésorière de la section des Combattants de Buvrinnes, membre de la FNC. Depuis quatre ans, nous avons pris l'habitude d'organiser, à l'approche du 11 novembre, une rencontre entre les Anciens Combattants (ceux de la guerre 39-45) et les enfants des 5ème et 6ème primaires de l'école communale. Rendez-vous est pris à l'avance, la rencontre est préparée avec attention par les institutrice et instituteur: les enfants rédigent leurs questions, et, le jour venu, nous sommes toujours très étonnés de constater la qualité des échanges, et l'intérêt des enfants pour cette époque. Les questions sont de toutes natures, et plutôt orientées vers le quotidien: les enfants allaient-ils en classe pendant la guerre? Avait-on du mal à se nourrir, fallait-il manger les chiens...? Fallait-il se cacher? Hitler est-il venu en Belgique? Où allaient les prisonniers? Etc, etc... Je dois dire qu'une heure passe très vite. Les enfants ensuite rédigent une sorte de petit discours, et l'un d'entr'eux le lit devant le Monument aux Morts, où ils viennent toujours en délégation, bien que cette journée soit fériée.
Dans le village voisin, Mont-Ste-Geneviève, où vont mes petites-filles en maternelle, les enfants ont été invités par le personnel enseignant à se rendre à la messe du 11 novembre, dans ce petit village. L'église était pleine (elle est toute petite...!), et les enfants se sont ensuite rendus en cortège au Monument aux Morts, où ils ont chanté un chant pour la paix.
Voilà deux petits aperçus d'une journée particulière dans notre coin de Belgique...
Catherine de Looz-Corswarem
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