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vendredi 19 juin 2015

François et Frédéric de Sécus, membres du Congrès National 1830

Baron François de Sécus (1760-1836) 

Né à Mons en 1760, François étudie le droit à l'université de Louvain. Lors de la domination française, il se retire dans son château de Bauffe, et ne réapparaît dans la vie publique que sous le royaume des Pays-Bas. Député à la seconde chambre des Etats Généraux, il prend une part active aux discussions de cette assemblée et est, en 1825, l'un des plus ardents défenseurs de la liberté de l'enseignement. On le nommait "le vénérable Nestor de l'opposition". 

Le 28 août 1830, il est un des 50 notables réunis à l'hôtel de ville de Bruxelles pour tenter de maintenir l'ordre qui était momentanément rétabli. Ils l'élisent président de cette assemblée à l'unanimité. Le baron de Sécus leur propose d'envoyer une députation au roi Guillaume d'Orange pour lui exposer l'état de la ville, et le supplier de répondre aux griefs des Belges. Cette proposition est adoptée, et leur message est porté par messieurs de Merode, Palmaert père, Gendebien, de Sécus fils et Joseph d'Hoogvorst. 

Le 31 août, François de Sécus fait partie de la députation chargée de convaincre le prince d'Orange de ne pas pénétrer en force dans Bruxelles. Ce dernier accepte et entre seul sans autre escorte que ses aides de camp. 

Le 3 septembre, il signe une déclaration dans laquelle une séparation administrative de la Belgique et des Pays-Bas est présentée comme le seul moyen de concilier les droits des Belges avec les intérêts de la Maison d'Orange. Trois jours plus tard, avec 25 autres membres de la seconde chambre, il invite tous leurs collègues à se réunir sans traîner à Bruxelles. Mais cette résolution est abandonnée et, le 11 septembre, François de Sécus s'embarque à Anvers pour La Haye où les Etats Généraux viennent d'être convoqués en session extraordinaire. 

Élu député du Congrès National de 1830-1831 par la province du Hainaut, il se prononce pour la monarchie constitutionnelle et l'établissement d'un Sénat. Dans les discussions sur le choix d'un futur chef d'Etat, il vote d'abord en février pour le duc de Nemours, puis en juillet pour Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha. En septembre 1831, le baron de Sécus est élu sénateur par le district de Mons, et y siège jusqu'à sa mort. Il en sera le vice-président et le doyen d'âge. Parallèlement, il est bourgmestre de Bauffe (où sa famille possède un château) de 1812 à 1836. Il meurt le 21 novembre 1836 à Bruxelles. 

Baron Frédéric de Sécus (1787-1862) 



Né à Mons en 1787, il est le fils de François de Sécus. Après ses études de droit à Bruxelles, il est membre des Etats Provinciaux du Hainaut sous le régime hollandais, et siège avec son père au Congrès National de 1830-1831. 

Frédéric est ensuite conseiller communal de Bruxelles de 1830 à 1834, bourgmestre de Bauffe de 1836 à 1862, membre du parti catholique, représentant de l'arrondissement d'Ath à la Chambre de 1831 à 1848 et de 1852 à 1857, commandeur de l'Ordre de Léopold. A Bauffe, c'est lui qui donne un terrain pour y construire l'église Saint-Brice, et crée l'école libre Saint-Frédéric qui existera jusqu'en 1985. Il décède à Bauffe en 1862. De son union avec Louise van der Linden d'Hooghvorst, il n'eut pas d'enfants. C'est ainsi que le château de Bauffe passe à sa sœur Elisabeth, mariée au comte de Hemricourt de Grunne. Leur fils Eugène sera bourgmestre de Bauffe jusqu'en 1894. 

Quelles traces reste-t-il aujourd'hui de cette famille qui dirigea le village de Bauffe pendant tout le 19ème siècle ? 

Ayant beaucoup souffert des bombardements de la deuxième guerre mondiale, l'église de Bauffe a été fermée au culte en 1977 et détruite en 1990. Une nouvelle église à l'allure contemporaine a été ensuite construite. Derrière elle, on peut apercevoir une petite chapelle (érigée sur la crypte contenant les tombeaux héritiers de cette famille) avec les armoiries des de Sécus et des de Grunne. Une statue de Saint-Frédéric se trouve à l'intérieur. A la rue Delmotte, une chapelle néo-gothique de la fin du 19ème siècle est dédiée à Frédéric, Xavier, Ghislain de Hemricourt de Grunne (1880-1881). 



Quant au château de la famille (situé au bout de la rue Massin), il n'existe plus que des ruines... De style classique, il a été construit à la demande de Procope-François-Xavier de Sécus à la fin du 18ème siècle. Comme tout le village de Bauffe, il a été très touché par les bombardements de la deuxième guerre mondiale.

Sources des infos :
- MARTIN Cédric, « A la découverte de Lens » (travail réalisé dans le cadre d'un stage de baccalauréat en tourisme), [consultable en ligne : www.lens.be/pdf/Borchure%20culturelle.pdf]

vendredi 26 décembre 2014

Décès d'Albert Paternostre, administrateur honoraire de Pro Belgica


Albert Paternostre est né à Lens (province de Hainaut) le 1er mai 1915 pendant la première guerre mondiale. Il avait cinq frères plus âgés (Marcel, Léon, Victor, René et Adrien). Le plus jeune des sept frères, Léopold, n'était pas encore né. 

Photo avec ses cinq frères et le drapeau belge

Sa maison natale à Lens
Chapelle Paternostre à Lens

Il nous a raconté dans la revue de Pro Belgica en 1994 :   "Je me rappelle le geste de mon père qui, il y a 76 ans, se précipitait au balcon de la maison pour hisser notre drapeau national, à l'annonce de la fin de la guerre en 1918. J'étais bien jeune à ce moment, c'est aussi le seul souvenir qui m'est resté de cette époque. Sans doute ce geste m'a-t-il frappé à tel point que j'ai encore cette image devant les yeux et qu'elle m'a marqué pour la vie. En effet, je ne peux concevoir un événement national, qu'il soit réjouissant ou deuil, sans qu'y soit associé mon drapeau. Arborer le drapeau est-il le fait d'une simple sentimentalité ou répond-il à quelque chose de plus profond? Sous quelque forme qu'il se présente, il est pour moi symbole de rassemblement, de fierté, d'union".


La présidente Jacqueline de Montjoye posant à côté du portrait du grand-oncle
d'Albert qui fut bourgmestre de Mons, à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de l'hommage
organisé par la section du Hainaut à deux Membres montois du Congrès National
le 25 octobre 2014 

Albert a ensuite étudié au collège Saint-Stanislas à Mons. Il y a terminé sa rhétorique en 1932 et en est était à son décès le doyen des anciens élèves. A noter que Léon Paternostre (grand-oncle d'Albert) possédait un hôtel particulier à la rue de la Halle et a été bourgmestre de Mons de 1885 jusqu'à sa démission en 1888. Egalement conseiller communal pendant trente ans et administration de la Banque du Hainaut, il est décédé en 1909. Un autre grand-oncle, Louis Paternostre (1824-1868), artiste peintre, est l'auteur du tableau sur l'attaque du camp romain de Mons par les Gaulois, qui orne le grand salon de l'hôtel de ville de Mons. Parmi les frères d'Albert ayant vécu dans le Hainaut, Marcel a été bourgmestre de Grandmetz, Victor prêtre et principal au Collège Saint-Julien à Ath, René avocat à Mons, et Adrien ingénieur des mines aux Charbonnages du Hainaut.

Albert choisit d'être militaire de carrière. Jeune officier, il a été fait prisonnier par l'ennemi au début de la deuxième guerre mondiale, ce qui l'a profondément frustré car il aurait voulu servir plus activement. Lors du dernier congé passé avec son épouse tant aimée, Simone, en avril 1940 à Lens, elle lui apprend qu'il va être papa. On peut voir ci-dessous un portrait au pastel réalisé au camp de Prenzlau (Oflag = offizieren lager) par un camarade de captivité, Jacques Visart de Bocarmé. Entre-temps, en 1943, ses parents ont été éjectés de leur maison de Lens par les Allemands qui leur ont accordé trois jours pour la vider de son contenu. 



Après près de cinq ans de captivité, Albert fait la connaissance en 1945 de son fils Guy qui avait presque cinq ans. Dans les années qui suivirent, deux filles, Marielle et Anne, vinrent compléter ce bonheur familial retrouvé.
Albert et son fils Guy
Après les trois mois de congé à la rentrée de captivité, Albert reprend sa carrière militaire. Il est désigné pour une compagnie de transport, le centre d'instruction automobile à Brasschaet. En 1946, il rejoint le 1er Lanciers à Liège, Spa. Il participe à la renaissance de son régiment de guerre, le 2ème Chasseurs à Cheval à Siegen, dissous peu après sa renaissance, ensuite au 1er Chasseurs à Cheval Arnsberg (RFA). Après un séjour de quelques années à Bruxelles, il est désigné pour le 4ème Lanciers à Bourg-Léopold et RFA. Et à partir de 1962 au Service de l'Encadrement de l'Etat-Major à Bruxelles, où il termine sa carrière militaire. Pensionné comme major en 1970, il a été nommé lieutenant-colonel de réserve. De 1972 à 1980, Albert Paternostre a travaillé dans une compagnie d'assurances à Bruxelles.

Depuis plusieurs dizaines d'années, au sein de la paroisse Notre-Dame de l'Annonciation, il était bénévole auprès de la Société Saint-Vincent de Paul, une organisation catholique de laïcs au service des démunis. Il rendait notamment visite à des personnes qui vivaient dans la précarité, et était membre de l'organe de gestion de l'organisation. Sur le plan privé, Albert a eu 3 enfants, 10 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants.

C'est en 1984 qu'il rejoint Pro Belgica après avoir rencontré le général Emile Janssens, ancien commandant de la Force Publique au Congo, lors d'un exposé qu'il donnait à la section des Vétérans du Roi Léopold III d'Ixelles. Albert devient secrétaire général et trésorier de Pro Belgica. Il crée le bulletin trimestriel et rédige de nombreux articles : il en était l'éditeur responsable depuis le début. Pour l'expédition, il était aidé à l'époque par une ancienne collègue de bureau, Mme Gévaudan. Ils passaient ensemble une journée pour l'envoi du bulletin car les adresses étaient écrites à la main. Il est resté secrétaire général jusqu'au début de l'an 2000, tout en étant trésorier.

Albert a repris la charge du secrétariat général fin 2009 et a abandonné la trésorerie à la même époque. Passionné par les nouveautés de ces dernières années, il utilisait aisément tant le gsm que l'ordinateur, Internet et le courrier électronique pour s'acquitter avec brio de ses engagements. Ses hospitalisations l'ont empêché d'être aussi actif que par le passé, mais à chacun de ses retours, il se replongeait instantanément dans les affaires courantes de "son" asbl préférée, assumant tant la collecte et la traduction d'articles pour le bulletin trimestriel que le secrétariat et les réunions du conseil d'administration qu'il accueillait chez lui. En 2011, il s'était vigoureusement prononcé dans notre revue sur les projets d'amnistie et nous avions repris son texte sur notre blog (lien). En mars 2012, il a été très heureux d'assister à l'élection de son petit-fils Raphaël Lobet comme membre effectif lors de l'assemblée générale de Pro Belgica.

Quand je lui ai demandé en 2012 par mail ce qu'il pensait de l'avenir de la Belgique et de Pro Belgica, voilà ce qu'il m'a répondu :  "Malgré les politiciens, avides de pouvoirs, et la perte du sens de l'Etat de nos concitoyens, je reprendrai les paroles du roi Albert Ier en 1914 "J'ai foi en l'avenir de la Belgique", car c'est dans le danger que les Belges montrent vraiment ce qu'ils sont. Pro Belgica subsistera aussi longtemps que des hommes et des femmes auront la volonté de vaincre le laxisme et le laisser-aller, de conserver les valeurs spirituelles et morales, et lutteront contre le matérialisme. Voilà brièvement mon credo".

Lors de l'assemblée générale de Pro Belgica en mars 2014, Albert Paternostre a renoncé, pour raisons de santé, à se représenter comme administrateur. Les membres effectifs ont décidé de le nommer administrateur honoraire en remerciement de tout ce qu'il a fait pendant 30 ans pour notre association. Il restait cependant informé des activités de Pro Belgica par les visites régulières de notre présidente Jacqueline de Montjoye. Par ailleurs, au cours de l'année écoulée, la naissance de cinq arrière-petits-enfants l'a beaucoup réjoui. 

Albert Paternostre est décédé chez lui le 15 décembre 2014 à Forest. Ses funérailles ont eu lieu en l'église Saint-Augustin de Forest, en présence de tous les membres du conseil d'administration et de nombreux membres de Pro Belgica, venus de tous les coins du pays. La présidente prononça un long hommage à l’adresse de cet administrateur bénévole hors pair. Le drapeau belge recouvrait le cercueil de cet ancien prisonnier entre 1940 et 1945 ; la Brabançonne clôtura la cérémonie religieuse. Il était Commandeur de l'Ordre de Léopold II, Officier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille d'Or de Saint-Rombaut et détenteur d'autres distinctions honorifiques. 

Vincent Leroy, président de Pro Belgica Hainaut
Avec l'aide de Jacqueline de Montjoye, Bruno Paternostre et Raphaël Lobet

mardi 6 mai 2014

Dépôts de fleurs aux tombes de combattants de 1830

Dans le cadre de la recherche des traces liées à la révolution de 1830 et du travail de mémoire effectué autour de celles-ci, le comité de Pro Belgica Hainaut avait donné rendez-vous ce jeudi 1er mai à Lombise. Il s'agit d'un charmant village hennuyer appartenant à la commune de Lens, où notre cher Albert Paternostre, désormais administrateur émérite, a vu le jour.

(© Valentin Dupont)

Une dizaine de membres avait répondu présent, dont la présidente nationale Jacqueline de Montjoye et le porte-drapeau Yves Roland qui s'étaient joints au comité provincial, tout comme le porte-drapeau du Rassemblement des Patriotes Didier Deltenre et son épouse, le président national du Mouvement Dynastique Patrick Férir ou encore le président de la F.N.C. Brugelette Jean-Louis Dieu.  

(© Valentin Dupont)
(© Valentin Dupont)

Ils se sont rendus dans l'ancien cimetière, à l'arrière de l'église Notre-Dame de Foy, où repose Adolphe Decroly (1810-1907). Lorsque la révolution éclate dans la capitale, il rejoint Mons d'où il gagne Bruxelles en une étape. Il a participé aux combats du 23 au 27 septembre. Puis il a été dirigé vers Anvers où il a participé à la prise de la citadelle en faisant preuve de courage et où il "soutint les fatigues d'une longe campagne" comme l'indique l'épitaphe de sa tombe, dont la croix a été installée à l'occasion du centenaire de la Belgique en 1930. Pro Belgica et le Rassemblement des Patriotes lui ont rendu hommage en déposant des fleurs sur sa sépulture. Les personnes présentes ont ensuite respecté un moment de recueillement avant d'entonner la Brabançonne. 

(© Valentin Dupont)

Le seconde étape se situait au cimetière de Fouleng, autre village bucolique, appartenant cette fois-ci à la commune de Silly. Deux personnes du coin, sensibles à notre démarche, nous faisaient la gentillesse de nous attendre. Nous nous sommes dirigés sur la tombe de Pierre Sirjacobs (1813-1906), autre combattant de 1830 pour lequel nous disposons de peu d'éléments historiques hormis le fait qu'il soit né à Bever (Brabant flamand) et décédé à Fouleng. Une nouvelle fois, Pro Belgica et le Rassemblement des Patriotes ont déposé des fleurs. S'en suivit un moment de recueillement et l'hymne national. 

(© Valentin Dupont)
(© Valentin Dupont)

La présidente de Pro Belgica a profité de la présence d'Armand, le plus jeune patriote de l'assistance et passionné par l'histoire, pour lui remettre un badge que notre association propose dans sa boutique et l'a cordialement invité à la prochaine cérémonie de septembre à la Place des Martyrs à Bruxelles. La présidente a également tenu à dire un mot sur le samedi 25 octobre. En effet, le comité de Pro Belgica Hainaut organise, en collaboration avec la Ville de Mons, Les Descendants des Membres du Congrès National et le Rassemblement des Patriotes, un dépôt de fleurs sur les tombes de deux membres du Congrès National. Après ces quelques mots, il était temps de nous séparer, pressés en cela par l'arrivée de la « drache nationale ».    

(© Valentin Dupont)
(© Valentin Dupont)

Valentin Dupont
Secrétaire de Pro Belgica Hainaut

jeudi 24 avril 2014

3e excursion annuelle de Pro Belgica Hainaut

Le jeudi 1er mai 2014, Pro Belgica et le Rassemblement des Patriotes effectueront un dépôt de fleurs sur les tombes de deux combattants de 1830 : Adolphe Decroly dans l'ancien cimetière de Lombise (Lens) puis Pierre Sirjacobs au cimetière de Fouleng (Silly).




Le rendez-vous est fixé à 15h30 sur la place de Lombise, en face de l'église, derrière laquelle se trouve l'ancien cimetière. Après ce premier dépôt de fleurs, nous partirons ensemble jusqu'à Fouleng. 



Si vous êtes intéressé de vous joindre à nous, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous contacter via notre adresse mail prov.hainaut@probelgica.be

samedi 16 novembre 2013

Hommages aux héros de 1830 (novembre 2013)

Trois cérémonies d'hommage aux héros de 1830 ont eu lieu en ce début de mois de novembre dans les trois régions du pays.

1° En Région Bruxelloise : comme chaque année, les Volontaires 1830 Bruxelles et la Ville de Bruxelles (représentée par l'échevin Geoffroy Coomans de Brachène) se sont rendus au cimetière de Bruxelles (situé à Evere) pour déposer des fleurs au monument dédié aux combattants de 1830, et sur les tombes d'Adolphe Max (bourgmestre de Bruxelles de 1909 à 1939) et François Van Campenhout (compositeur de la Brabançonne).





2° En Wallonie : la section provinciale de Pro Belgica Hainaut a déposé des fleurs sur les tombes de deux combattants hennuyers de 1830 : Adolphe Decroly (à Lombise) et Pierre Sirjacobs (à Fouleng).




3° En Flandre : notre présidente nationale Jacqueline de Montjoye a représenté Pro Belgica à la cérémonie à la mémoire de Frédéric de Merode (plus d'infos à son sujet : lien), décédé en 1830 et enterré au cimetière de Berchem.

Photo Les Volontaires de Bruxelles 1830
Photo Les Volontaires de Bruxelles 1830

Merci à Denis Noë ainsi qu'à Valentin Dupont, secrétaire de Pro Belgica Hainaut, pour leurs photos.

mardi 29 octobre 2013

Tombe 1830 à Lombise (Lens)

Article dédié au secrétaire général de Pro Belgica Albert Paternostre, né dans la commune de Lens (à laquelle appartient Lombise).

Adolphe Decroly est né le 2 février 1810 à Cambron-Saint-Vincent. Au mois d'août 1830, il est incorporé au 3ème Régiment de Ligne à Mons, placé sous le commandement d'un officier hollandais. Ce denier a voulu faire marcher ses soldats contre la Garde Civique de Mons. Mais les Belges ne l'entendirent pas de cette oreille et l'officier fut abattu. Ne servant donc plus dans l'armée hollandaise, il rejoint brièvement son foyer, mais les événements se déroulant dans la capitale en décidèrent autrement. Adolphe Decroly rejoint alors Mons, d'où il gagne Bruxelles en une étape. Il a participé aux combats du 23 au 27 septembre. Puis il fut dirigé vers Anvers où il a participé à la prise de la citadelle en faisant preuve de courage et où il "soutint les fatigues d'une longe campagne" comme l'indique l'épitaphe de sa tombe.
Lors des fêtes de Lombise, le combattant est entouré des autorités sur l'estrade sur la place communale

Lors de la prestation de serment du roi Léopold Ier, il était de ceux qui avaient été choisis pour former une haie d'honneur. En août 1839, il est démobilisé. Adolphe Decroly s'est marié deux fois et s'est installé à Lombise en 1875, non loin de son lieu de naissance. Le 17 septembre 1905, une grande fête communale et patriotique est organisée afin de célébrer les 75 ans de l'indépendance belge et d'honorer le héros local. Il est décédé le 21 janvier 1907 à Lombise à l'âge vénérable de 97 ans. Sa sépulture se trouve dans l'ancien cimetière, situé à l'arrière de l'église Notre-Dame-de-Foy. A l'occasion du centenaire de l'indépendance de la Belgique, une croix y a été placée, dotée d'une épitaphe élogieuse.
Merci à Rita Delloy du Lansart, membre de Pro Belgica Hainaut, de nous avoir autorisés à reprendre ses photos ainsi que de nous avoir communiqué les autres documents d'époque.