Afin de commémorer les événements de 1830, un arbre de la Liberté, un peuplier d'Italie, fut d'abord planté en bas de la rue de Mons. Par la suite, un monument néo-classique, commandé au marbrier nivellois Joseph Lanneau, fut inauguré le 16 décembre 1834 à proximité de la Collégiale Sainte-Gertrude. Il s'agit d'une colonne cannelée, brisée, posée sur un piédestal. Évoquant la mort prématurée des hommes fauchés durant les combats, la colonne, atteignant trois mètres, est ceinte en son sommet d'une couronne de laurier dorée. Sur l'une des faces du piédestal est reprise, en lettres dorées, un extrait en latin du onzième livre de l'Énéide se traduisant par : "Que ces âmes généreuses, dont le sang versé nous conquit une patrie nouvelle, reçoivent vos derniers adieux et vos tributs funèbres". En 1848, le monument a été déplacé au cimetière Saint-Pierre avant de revenir à son emplacement initial en 1905. Depuis la Libération en 1944, une cérémonie s'y déroule chaque année. Le monument a finalement été déplacé en septembre 1984 sur l'Esplanade du Souvenir, au croisement de la rue de Saintes et de la rue de Charleroi.
Plusieurs Nivellois se sont illustrés durant la Révolution belge et ont reçu à cet effet la Croix de fer. Godefroid Houze, libraire, afficha dès les premiers jours de septembre des proclamations patriotiques à Nivelles et dans les environs, distribua des armes et n'hésita pas à rejoindre Bruxelles pour combattre avec son fils. Le chirurgien Jean-Baptiste Bary, volontaire durant quatre jours à Bruxelles ainsi que sur la ligne de combat jusqu'à Anvers, procura ses soins aux blessés. Le 23 septembre, François Chapelle, bourrelier, fut blessé à la tête par un coup de baïonnette lors de l'attaque de l'Hôtel de Ville. Et dans la nuit du 23 au 24 septembre, alors que les Nivellois demandaient des armes pour pouvoir marcher sur Bruxelles, plusieurs habitants furent blessés suite à des coups de feu : les voituriers Jean-Baptiste Delpierre (au bras gauche) et Théodore Delpierre (à la jambe gauche), le maçon Hyacinthe-Joseph-Ghislain L'Empereur (deux coups de feu au ventre et à la cuisse) - il s'était d'ailleurs posté avec un autre volontaire à la caserne de la maréchaussée pour empêcher l'enlèvement des poudres qui y étaient cachées - ou encore Victor Francq (au bras gauche) qui exerçait comme tailleur.
Plusieurs Nivellois se sont illustrés durant la Révolution belge et ont reçu à cet effet la Croix de fer. Godefroid Houze, libraire, afficha dès les premiers jours de septembre des proclamations patriotiques à Nivelles et dans les environs, distribua des armes et n'hésita pas à rejoindre Bruxelles pour combattre avec son fils. Le chirurgien Jean-Baptiste Bary, volontaire durant quatre jours à Bruxelles ainsi que sur la ligne de combat jusqu'à Anvers, procura ses soins aux blessés. Le 23 septembre, François Chapelle, bourrelier, fut blessé à la tête par un coup de baïonnette lors de l'attaque de l'Hôtel de Ville. Et dans la nuit du 23 au 24 septembre, alors que les Nivellois demandaient des armes pour pouvoir marcher sur Bruxelles, plusieurs habitants furent blessés suite à des coups de feu : les voituriers Jean-Baptiste Delpierre (au bras gauche) et Théodore Delpierre (à la jambe gauche), le maçon Hyacinthe-Joseph-Ghislain L'Empereur (deux coups de feu au ventre et à la cuisse) - il s'était d'ailleurs posté avec un autre volontaire à la caserne de la maréchaussée pour empêcher l'enlèvement des poudres qui y étaient cachées - ou encore Victor Francq (au bras gauche) qui exerçait comme tailleur.
Le 24 septembre, le poissonnier Jean-François Laurent, déjà sexagénaire, arriva à Bruxelles pour combattre avec ses trois fils. L'un d'eux, Dieudonné, qui était menuisier, fut blessé le jour-même par un coup de feu à la jambe droite au niveau de la Montagne du Parc. Le lendemain, Christophe Blanc, frère à l'hospice des vieillards de Nivelles, porte-drapeau de la délégation des volontaires, fut atteint à la cuisse droite en plantant son drapeau à la grille du Parc. Joseph-Ghislain Beauloy, un manœuvre, alla le rechercher et porta son camarade sur son dos. Trois Nivellois furent également blessés ce jour-là : l'ouvrier menuisier Alexandre Blanc à la main droite en combattant sur la Place Royale, Jean-Louis Alardin, qui était cabaretier à Bruxelles, à la cuisse droite près des Etats-généraux ainsi que Louis-Joseph Bomal en combattant à l'Hôtel Belle-Vue. Ce-dernier, rentier, refusa l'indemnité à laquelle il eut droit par la suite au profit d'un blessé nécessiteux.
AUX BRAVES MORTS POUR LA PATRIE EN 1 8 3 0 |
.... ECREGIAS ANIMAS, QUAE SANGUINE NOBIS HANC PATRIAM PEPERERI SUO, DECORATE SUPREMIS MUNERIBUS..... ENEID.XI.24. |
Le 26 septembre, le tisserand Hubert Canelle eut les habits percés par la mitraille en gravissant la Montagne du Parc. Des volontaires ont poursuivi les combats au-delà de Bruxelles. Hubert Derny avait déjà été blessé le 24 septembre à la main gauche à Berchem. Au combat de Lierre, le 19 octobre, le boutiquier Pierre Payen fut victime d'un coup de feu au cou tandis que Jean-Baptiste Alardin, soldat au 1er régiment des chasseurs à cheval, s'est fait remarquer, sur la barricade de Lips (faubourg de Lierre), en plantant le drapeau de son bataillon. Par ailleurs, trois Nivellois, décédés lors des combats, sont inhumés dans la crypte de la Place des Martyrs à Bruxelles : Constant Jubert, Jean-J. Voituron et Jacques Chapelle.
Merci à Myriam Roland pour ses photographies ainsi qu'à Yves Roland, administrateur de Pro Belgica, pour son entremise.
__________________Sources:
- Liste nominative des citoyens décorés de la Croix de fer publiée d'après le Moniteur par les soins de la Société centrale des décorés de la Croix de fer (1865), Bruxelles, P.-M. Michelli
- "Le monument aux morts de Nivelles", Connaître la Wallonie [en ligne]
- "Colonne aux volontaires de 1830 (Nivelles)", Wikipédia [en ligne]
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